20 juillet 2023 Venez à moi, vous qui peinez!

 

L’évangile le plus court de l’année liturgique, mais peut être le passage le plus important. Jésus nous dis lui-même ce qui le caractérise : « Je suis doux et humble de cœur » ; puis Il nous invite tous à venir à Lui, car tous nous avons notre fardeau quotidien, plus ou moins lourd certes, mais bien là, et Il se propose de le porter avec nous en acceptant le joug de sa Parole, condition pour trouver le vrai repos, celui de l’âme.

Je propose de prier ce matin avec la belle méditation e Mgr Emmanuel Gobillard :

« On vous a peut-être appris dans la vie chrétienne qu’être un bon chrétien c’était d’abord être généreux. Moi je vous dis qu’être un bon chrétien c’est d’abord demander à Dieu son aide et lui dire j’ai besoin de toi. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Que peux-tu donner que tu n’aies reçu ? » Je peux donner, je peux me donner parce que j’ai reçu et j’ai reçu tout de Dieu. La porte d’entrée de la vie chrétienne, qui s’exprime dans les sacrements, dans la prière, dans la charité c’est de dire : « Seigneur j’ai besoin de ton aide, sans toi je ne peux rien » C’est lorsque j’ai crié vers Dieu et qu’il m’a répondu que je peux à mon tour me donner. C’est vrai de la vie humaine, de l’amour humain comme de la vie spirituelle et de l’amour divin.  Je vous dis cela car quand je lis l’Évangile, au premier abord je suis surpris ; en effet, le Seigneur nous dit : « venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau je vous procurerai le repos. » Comment le Seigneur nous procure-t-il le repos ? « Prenez sur vous mon joug ! » Avouez que comme repos on peut faire mieux. En fait nos avons l’image du joug comme quelque chose de pesant, de lourd : c’est ce gros socle de bois que les animaux portent sur leur cou. Mais on n’oublie que ce socle de bois doit accueillir deux cous. Imaginez un bœuf sur lequel on mette un joug sans qu’il soit accompagné d’un autre bœuf, Que se passe-t-il ? Quelle que soit la force de ce bœuf, il tombe. Prenez sur vous mon joug, cela veut dire que Jésus le porte déjà et qu’il a besoin de nous pour avancer. Impossible d’avancer avec un joug si on est seul. Jésus porte son joug, il a porté sa croix, il a besoin de nous pour avancer. Pourquoi cela peut-il nous procurer le repos ? Et bien parce que c’est lui qui le porte. Il a juste besoin de notre petite contribution pour ne pas tomber. Jésus a choisi d’avoir besoin de nous. Il a besoin de nous parce que sans nous il ne peut pas aimer. Qui servirait les plus pauvres si nous le faisons pas ? Qui serait la main de Dieu comme le dit si bien Mère Térésa si nous ne lui offrons pas nos mains et tout notre corps pour aimer, pour aider, pour soutenir. Le Seigneur a besoin de nous pour qu’à travers nous, il puisse aimer les autres. A notre tour, nous avons aussi besoin de lui et nous devons le lui exprimer. Ayons la simplicité des enfants dont parle Jésus dans l’Évangile et disons lui que nous avons besoin de lui. L’enfant c’est celui qui a besoin, qui a besoin de ses parents pour grandir, pour parler, pour être éduqué...Alors comme les enfants, si nous disons à Jésus que nous avons besoin de lui, il se précipitera vers nous pour nous aimer, pour nous aider à porter notre joug, pour nous aider à avancer et à témoigner de son amour autour de nous. »

« Fatigués et accablés, nous venons devant toi, Seigneur. Tu es notre repos, Apprends-nous à venir à toi pour remettre entre tes mains tout ce qui nous empêche de nous reposer en toi. » (Frère Edgar Maldonado de La Torre, LC)

 

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