L’évangile le plus court de l’année liturgique, mais peut
être le passage le plus important. Jésus nous dis lui-même ce qui le
caractérise : « Je suis doux et humble de cœur » ; puis Il
nous invite tous à venir à Lui, car tous nous avons notre fardeau quotidien,
plus ou moins lourd certes, mais bien là, et Il se propose de le porter avec
nous en acceptant le joug de sa Parole, condition pour trouver le vrai repos,
celui de l’âme.
Je propose de prier ce matin avec la belle méditation e Mgr
Emmanuel Gobillard :
« On vous a peut-être appris dans la vie chrétienne
qu’être un bon chrétien c’était d’abord être généreux. Moi je vous dis qu’être
un bon chrétien c’est d’abord demander à Dieu son aide et lui dire j’ai besoin
de toi. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Que peux-tu donner que tu n’aies reçu ?
» Je peux donner, je peux me donner parce que j’ai reçu et j’ai reçu tout de
Dieu. La porte d’entrée de la vie chrétienne, qui s’exprime dans les
sacrements, dans la prière, dans la charité c’est de dire : « Seigneur j’ai
besoin de ton aide, sans toi je ne peux rien » C’est lorsque j’ai crié vers
Dieu et qu’il m’a répondu que je peux à mon tour me donner. C’est vrai de la
vie humaine, de l’amour humain comme de la vie spirituelle et de l’amour divin. Je vous dis cela car quand je lis l’Évangile,
au premier abord je suis surpris ; en effet, le Seigneur nous dit : « venez à
moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau je vous procurerai le repos.
» Comment le Seigneur nous procure-t-il le repos ? « Prenez sur vous mon joug !
» Avouez que comme repos on peut faire mieux. En fait nos avons l’image du joug
comme quelque chose de pesant, de lourd : c’est ce gros socle de bois que les
animaux portent sur leur cou. Mais on n’oublie que ce socle de bois doit
accueillir deux cous. Imaginez un bœuf sur lequel on mette un joug sans qu’il
soit accompagné d’un autre bœuf, Que se passe-t-il ? Quelle que soit la force
de ce bœuf, il tombe. Prenez sur vous mon joug, cela veut dire que Jésus le
porte déjà et qu’il a besoin de nous pour avancer. Impossible d’avancer avec un
joug si on est seul. Jésus porte son joug, il a porté sa croix, il a besoin de
nous pour avancer. Pourquoi cela peut-il nous procurer le repos ? Et bien parce
que c’est lui qui le porte. Il a juste besoin de notre petite contribution pour
ne pas tomber. Jésus a choisi d’avoir besoin de nous. Il a besoin de nous parce
que sans nous il ne peut pas aimer. Qui servirait les plus pauvres si nous le
faisons pas ? Qui serait la main de Dieu comme le dit si bien Mère Térésa si
nous ne lui offrons pas nos mains et tout notre corps pour aimer, pour aider,
pour soutenir. Le Seigneur a besoin de nous pour qu’à travers nous, il puisse
aimer les autres. A notre tour, nous avons aussi besoin de lui et nous devons
le lui exprimer. Ayons la simplicité des enfants dont parle Jésus dans
l’Évangile et disons lui que nous avons besoin de lui. L’enfant c’est celui qui
a besoin, qui a besoin de ses parents pour grandir, pour parler, pour être
éduqué...Alors comme les enfants, si nous disons à Jésus que nous avons besoin
de lui, il se précipitera vers nous pour nous aimer, pour nous aider à porter
notre joug, pour nous aider à avancer et à témoigner de son amour autour de
nous. »
« Fatigués
et accablés, nous venons devant toi, Seigneur. Tu es notre repos, Apprends-nous à venir à toi pour remettre entre tes mains tout ce qui nous empêche de nous
reposer en toi. » (Frère
Edgar Maldonado de La Torre, LC)
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