« Je veux la miséricorde, non le
sacrifice. »
Tout est prétexte pour les pharisiens de prendre Jésus en
défaut et le non-respect du sabbat est une de leurs cibles privilégiées.
« Le Maitre du sabbat » les prend à leur propre jeu leur rappelant
une parole du prophète Osée : « C’est la miséricorde que je désire et
non les sacrifices » (Matthieu 12, 1-8).
Tout doit être ordonné à la miséricorde, même les
institutions divines comme le sabbat, cela évite de juger et de condamner ceux
dont le comportement peut nous déranger. « Le maitre du sabbat, commente
sœur Bénédicte de la Croix, vient nous rappeler la finalité de toute loi, de
toute prescription religieuse : nous aider à vivre en fils et filles de
Dieu, notre Père à tous. N’érigeons pas nos pratiques, même les meilleures, en
idoles. »
De
son côté, Michèle Clavier rappelle : « Ce simple prétexte des épis arrachés le jour du sabbat résonne
aujourd’hui encore en termes de permis-défendu, comme si la religion pouvait
être réduite à cette logique binaire. De nombreux croyants aiment se sentir
protégés par un cadre bien établi, un règlement net et précis. Héritiers de
l’Ancien Testament et de la foi juive, nous savons le choix auquel Dieu invite
chacun : la voie du Mal qui conduit au malheur, ou la voie du Bien menant
à la vie, au bonheur. Or Dieu s’adresse toujours au cœur de l’homme et à sa
liberté, pour lui dire sa miséricorde et l’appeler à être miséricordieux. »
« Jésus, libère moi de tous les scrupules qui
ne sont pas ordonnés à la miséricorde et à la charité. Que ton exemple d’amour
inconditionnel au prochain devienne mon idéal, par-dessus mes fausses
sécurités, comme peuvent l’être le souci de mon image, la satisfaction d’avoir
appliqué la règle, le perfectionnisme ou la complaisance dans le devoir
accompli sans charité. » (Emanuelle
Pastore, consacrée de Regnum Christi)
Commentaires
Enregistrer un commentaire