« Ce
que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Comme
toujours les pharisiens ne recherchent pas la vérité mais veulent piéger Jésus
et restent dans leur logique du permis et du défendu. Qu’Il réponde oui ou
qu’Il réponde non, ils peuvent le prendre en défaut. Jésus ne se laisse pas
prendre, et lui aussi, comme toujours les renvoi à l’Écriture.
Mais alors
Moïse et son acte de divorce ? «
C’est en raison de votre endurcissement » Ce qui veut dire que l’on
peut comprendre certaine choses, surtout ne pas les juger, mais savoir
cependant que cela n’a pas à devenir « normal ». Jésus nous dit
toujours que l’important c’est d’aimer ; aimer Dieu et son prochain. Saint
Augustin l’a compris « aime et fait ce que tu veux », car l’amour véritable
est tourné vers L’Autre et vers les autres et ne peut nous entrainer sur de
mauvais chemins.
A la réaction « macho »
des disciples, Jésus répond par l’amour du Royaume. Reprenons le commentaire de la Sœur Apostolique de Saint Jean : « l’amour a ses exigences et se conjugue avec la fidélité à l’être aimé. Nous
pourrions nous attarder sur la réaction des disciples, peu respectueuse de la
condition de la femme. Bien des considérations seraient alors à préciser afin
de ne pas poser de jugements arbitraires. Mais l’enseignement de ce passage de
saint Matthieu est plus fondamental encore ; en témoignent les derniers versets
de ce passage. Jésus interpelle ses interlocuteurs sur la lumière qui préside à
la vocation de toute personne, quel que soit l’état de vie dans lequel elle
s’engage : vivre « à cause
du royaume des Cieux », dans la lumière de ce bonheur que Dieu
rêve d’offrir à chacun de nous, dans la fidélité à son amour. »
« Celui qui
peut comprendre, qu’il comprenne ! »
Le Père Jean Luc Fabre conclut ainsi sa
méditation : « Aimons-nous les uns
les autres… Quelle que soit notre situation, ce qui nous est demandé est
d’aimer, d’être ouvert à nos frères et de marcher humblement avec eux, à la
suite du Christ Jésus, vers la vie, exprimer dans notre quotidien le mystère
dont nous vivons, exprimer, inventer cette vie que nous recevons de Dieu Notre
Père… Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour. » (dans « Jardinier de Dieu »)
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