26 aout 2023 Les pauvres sont nos maîtres

 

Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.

Dire et ne pas faire, cette tendance n’est pas seulement celle des pharisiens : demander des autres ce que je n’ai pas le courage de faire moi-même n’est pas seulement du fait des scribes ; et me vanter, chercher à me faire voir, être à l’affût des honneurs cela aussi nous arrive. Jésus nous rappelle que la seule loi qui doit régir nos vies est celle de l’amour ; qu’il n’y a de grand que le service des autres.

En premier texte, nous poursuivons la lecture du livre de Ruth (Chapitre 2) dont sœur Véronique Thiébaut nous dit : « Quel contraste entre cette figure de la bonté de Dieu révélée dans la première lecture par Booz et les scribes ou pharisiens de l’Évangile ! L’attitude de Booz manifeste la primauté de l’amour sur la loi, ou plutôt la primauté d’une loi d’amour. Ruth exprime la sidération devant cet amour gratuit. En effet, elle glane les épis oubliés dans le champ, mais Booz a demandé à ses serviteurs de faire exprès d’en laisser tomber. Il lui offre de boire aux mêmes cruches que ses serviteurs, que d’autres auront remplies pour elle. Il veut qu’elle ne manque de rien, elle qui manque de tout, y compris d’un statut social. »

Oui c’est de ceux-là que nous devons nous faire les serviteurs. « Les pauvres sont nos maîtres » disait saint Vincent de Paul.

« Les hommes ont pu s’égarer, Seigneur, quand ils ont voulu se mettre à ta place. Il m’est facile de les juger, mais je dois d’abord rentrer en moi-même pour voir les recoins de mon cœur où tu n’as pas la première place. Seigneur, deviens de plus en plus le roi de mon cœur. Je veux faire résonner la prière que tu m’as enseignée : « Que ton Règne vienne ! »
Que ton Règne vienne dans mes projets, quand je suis face à une décision difficile. Que ton Règne vienne dans mes pensées, quand j’ai tendance à porter des jugements faciles sur ceux qui m’entourent. Que ton Règne vienne dans mes attitudes, quand je suis appelé à refléter ton image à ceux qui m’entourent. »
(Père Thomas Brenti)

 

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