La faiblesse d’Hérode
Il
est connu ce récit du martyre de Jean-Baptiste (Marc 6, 17-29), souvent
commenté. Je retiens aujourd’hui ce passage sur Hérode : « Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste
et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très
embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir. » Ce personnage qui se
croit puisant, qui vit dans le faste a peur de Jean qui vit dans l’humilité et
la pauvreté. C’est une peur révérencieuse, celle qu’on a devant un
« maître » ; même s’il lui dit des choses déplaisantes il
l’écoute car sa conviction personnelle est que Jean est « un homme juste
et saint ». En fait, Hérode est un faible, il est prisonnier de ses
passions, de son orgueil, il jette d’abord Jean en prison pour plaire à
Hérodiade et, pour ne pas perdre la face, il finit par faire exécuter celui
qu’il voulait protéger.
Qu’en est-il de
« mes convictions personnelles », de ma foi, du témoignage que je
porte de la Parole. Dans sa méditation, Christophe Roucou m’invite à
m’interroger : « Cette situation
historique ne fait-elle pas écho à des situations que nous rencontrons sur nos
lieux de vie : entreprise, famille, amis, dans le champ social ou
politique ? Quelle place pour nos convictions personnelles, pour notre foi
lorsque nous sommes confrontés à des attitudes ou opinions contraires ? Sommes nous prêts à la fidélité à l’Évangile au risque de perdre la face ou
notre réputation ? Jusqu’où aller dans notre témoignage de
foi ? »
« Tu as voulu,
Seigneur Dieu, que le bienheureux Jean Baptiste soit le Précurseur de ton Fils
dans sa naissance et dans sa mort ; il a donné sa vie pour la justice et
la vérité : accorde nous de savoir, comme lui, lutter avec courage pour
confesser ta Parole. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur. AMEN. » (Prière du jour)
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