L’ouvrier de la dernière heure
On
parle beaucoup de « justice sociale » et à première vue je n’ai pas
l’impression que cette parabole (Matthieu 20, 1-16) en soit l’illustration.
Mais si je me place dans le regard de Dieu, dans sa perspective d’amour et de
miséricorde infinie, dans la logique de la charité, je prend conscience que
chacun puisse avoir du travail et puisse en vivre, que personne ne soit laissé
sur le bord de la route, que je ne suis pas lésé si mon frère est secouru. Je
me réjouis de l’accueil du Bon Larron au dernier moment ; je me réjouis de
la conversion de Saul le persécuteur
devenu le grand apôtre Paul ; je me réjouis pour ces migrants qui sont
accueillis et aidés.
La
logique de Dieu dépasse nos petits calculs égalitaires comme le fait remarquer
la sœur qui assure le commentaire du jour : « Le salaire que Dieu
donne est quelque chose d’entier. Sa bonté est indivisible, totalement destinée
à chacun. Il ne distribue pas selon nos mérites ou la durée ou la quantité de
nos œuvres mais bien à sa manière, pleinement, généreusement, car il se donne
lui-même. D’ailleurs, c’est bien la façon dont le maître se définit
lui-même : un maître bon. Ton regard est-il mauvais parce que moi je suis
bon ? »
« Père,
c’est ta joie de nous appeler à travailler à ta vigne et tu n’as de cesse
d’inviter chacun et chacune à venir participer à ton œuvre.
Apprends-nous
à répondre avec diligence et promptitude à ton appel, à relayer cet appel à
ceux et celles que nous croisons et qui cherchent un sens à leur vie.
Ouvre
nos cœurs et notre regard à ta bonté, qui ne retire rien aux premiers arrivés,
et qui donne avec largesse aux premiers comme aux derniers venus !
Donne-nous
cette intelligence spirituelle qui apprend à reconnaître que chacun et chacune
ont toute leur place dans ton Royaume, les premiers comme les
derniers ! » (Sœur Christine Danel,
xavière)
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