Saint Vincent de Paul
Dans
l’évangile du jour (Luc 9, 1-6), il est dit que Jésus rassemble et envoie. Il
envoie en pauvre, vers les pauvres, Monsieur Vincent a suivi le Seigneur en
faisant des pauvres ses maîtres, en rassemblant prêtres et religieuses et en
les envoyant vers les plus pauvres.
Le
« guide des saints » sur Hozana présente ainsi cet apôtre de la
charité :
« Un caractère trempé, un cœur si doux
Il enseigna à la France la charité à l’heure du Grand siècle et de ses
apparats. Petit pâtre derrière les moutons du troupeau paternel, il devient
aumônier de princesses et de rois. Opposant au style grandiloquent des sermons
du temps son style direct, missionnaire et incisif, il attire à lui les
vocations. Avec une tête à la Henri IV et un caractère trempé, ce sont pourtant
la douceur de l’agneau et la bonté qui émanent de l’homme : des Filles de la
Charité aux Lazaristes, les congrégations qu’il fonde ont toutes comme point
commun un élan missionnaire pour soulager la misère humaine sous toutes ses
formes. L’Eglise des pauvres c’est lui. »
Méditons ce qu’il dit aux Filles de la Charité :
« Servant les
pauvres, on sert Jésus. Ô mes filles, que cela est vrai ! Vous servez Jésus
Christ en la personne des pauvres. Et cela est aussi vrai que nous sommes ici.
Une sœur ira dix fois le jour voir les malades, et dix fois par jour elle y
trouvera Dieu.
Allez voir de
pauvres forçats à la chaîne, vous y trouverez Dieu ; servez ces petits enfants,
vous y trouverez Dieu. Ô mes filles, que cela est obligeant ! Vous allez en de
pauvres maisons, mais vous y trouvez Dieu. Ô mes filles, que cela est obligeant
encore une fois ! Il agrée le service que vous rendez à ces malades et le tient
fait à lui-même, comme vous avez dit.
Un moyen de le
faire comme Dieu veut, c'est de le faire en charité, mes filles. Oh ! que cela
rendra votre service excellent ! Mais savez vous ce que c'est que le faire en
charité ? C'est le faire en Dieu, car Dieu est charité, c'est le faire pour
Dieu tout purement ; c'est le faire en la grâce de Dieu, car le péché nous
sépare de la charité de Dieu. »
Terminons par cette belle prière qu’il nous a laissé dans ses vieux
jours :
« Heureux ceux qui m'aident à vivre l'automne de ma vie : Heureux ceux qui respectent mes mains décharnées et mes
pieds déformés. Heureux ceux qui conversent avec moi bien que j'aie désormais
quelque peine à bien entendre leurs paroles. Heureux ceux qui comprennent que
mes yeux commencent à s'embrumer et mes idées à s'embrouiller. Heureux ceux
qui, en perdant du temps à bavarder avec moi, gardent le sourire. Heureux ceux
qui jamais ne me font observer : « C'est la troisième fois que vous me racontez
cette histoire ! » Heureux ceux qui m'assurent qu'ils m'aiment et que je suis
encore bonne ou bon à quelque chose. Heureux ceux qui m'aident à vivre
l'automne de ma vie. Amen ! »
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