30 septembre 2023 le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes

 

« le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »

Les disciples sont déboussolés, en fait ils attendaient un Messie libérateur et tous les miracles emportent admiration et espérance. Jésus annonce alors cette chose importante de sa souffrance et de sa mort ; sa victoire sera celle sur la mort !

Dans son commentaire, Sœur Nathalie écrit : « Car il s’agit d’éviter un malentendu fatal sur sa personne. Les foules fascinées par ses miracles seraient, en effet, tentés de le considérer comme un surhomme faisant advenir sans effort un monde idyllique. Or, à ceux qui le suivront jusqu’au bout, le Messie attendu se révélera progressivement comme l’Amour qui se donne jusqu’à l’extrême afin de rejoindre chacun au plus profond de sa souffrance, voire même de son péché. Paul Claudel sut le dire en des mots si justes : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. » Nous voici donc au cœur de notre foi chrétienne : l’annonce de la croix, là même où se vit et où se manifeste le sommet de l’Amour. » (La Croix, vendredi 29/9/23).

Dans le « courrier » du même jour, un lecteur écrit un texte qui peut nous aider à réfléchir, à comprendre et à prier : « Dans la nouvelle traduction du Missel, juste après le Notre Père, une nouvelle formule a été retenue :« Soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve. » Quel choc ce fut pour nous d’entendre cette phrase, nous qui avons perdu, il y a quatre ans, notre fils de 24 ans d’un accident cardiaque. Non, ni Dieu, ni sa miséricorde ne nous ont mis à l’abri de cette épreuve. Nous avons découvert, au travers de cette épreuve, que Dieu n’était pas celui auquel nous croyions auparavant. Le livre L’Autre Dieu, de la théologienne protestante Marion Muller-Colard, nous a éclairés. Comme elle, nous croyions que, parce que nous allions à la messe et que nous n’étions pas trop tordus, Dieu nous « mettrait à l’abri de toute épreuve ». Ça n’a pas marché… Nous ne pouvons pas négocier de contrat avec Dieu. Le curé de notre paroisse de vacances (…) le justifie ainsi : « Dieu ne nous protège de rien mais il nous sauve par son amour. »

Il ne s’agit pas pour nous de donner une nouvelle image de Dieu (…) mais le décès de notre fils nous a fait découvrir ce qu’Il n’était pas. Une amie religieuse ermite nous a parlé de cette démarche qui consiste à « définir » Dieu en partant de ce qu’Il n’est pas plutôt que de ce qu’Il est. Heureusement, les psaumes nous apprennent à crier notre colère au Seigneur comme le 12, « Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier ? » (…)Et pourquoi pas, aller jusqu’à Lui enjoindre de nous demander pardon pour la mort de notre fils ? »

« Jésus, par ta vie, tu viens transformer nos vies et nos critères. Tu nous montres le chemin, la vérité et la vie. Ouvre mon cœur et mon intelligence à ta personne. Dans le chemin de la contemplation, en m’offrant à ton grand mystère, je te découvrirai davantage. » (Clarisse Desclèves, consacrée de Regnum Christi)

 

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