« À
qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »
Jésus persiste et signe (Luc 12, 39-48) : «Vous
aussi, tenez vous prêts », une nouvelle fois Il nous dit soyez vigilants,
veillez, ne vous laissez pas surprendre. Mais nous avons ici deux indications
supplémentaires. Jésus nous fais comprendre que les dons reçus, les talents que
nous exerçons ne sont pas des biens propres, mais des biens confiés, et qu’il nous
faudra en rendre compte.
« Nous ne sommes pas des propriétaires, médite le Père Céleste
Pianezzé, mais des administrateurs de biens, du don de Dieu. L’intendant fidèle
et sage est celui qui comprend la volonté de Dieu et la met en pratique. Les
responsables de la communauté ont avant tout la responsabilité qu’il ne manque
pas du pain de la Parole et de l’Eucharistie. Ils sont les serviteurs de leurs
frères et de leur foi, pas des maîtres. La récompense de l’intendant fidèle et
sage est d’avoir comme don tout ce qui appartient à Dieu. »
Cela ne s’adresse pas
seulement à ceux qui ont charge officielle, la méditation du Père Pianezzé se
poursuit ainsi : « Chacun de nous est proportionnellement responsable
de connaître la volonté de Dieu. Même ceux qui croient avoir reçu peu savent
qu’ils ont beaucoup reçu et qu’on leur demandera beaucoup. Le chrétien est
appelé à prendre sérieusement conscience de ses responsabilités devant Dieu et
ses frères. La parabole est pour nous qui pensons que nous sommes déjà justes.
La provocation de Jésus nous pique : nous pouvons passer notre vie à
l’église sans jamais connaître Dieu. Ne nous décourageons donc pas, mais
grandissons dans le désir et la vigilance, ne prenons jamais rien pour acquis,
avec un cœur libre qui sait attendre. »
« Efforçons nous
de ne pas trop décevoir Dieu, dit Michel Quesnel. Nous réfugier derrière sa
miséricorde et son pardon pour vivre n’importe comment n’est pas digne de
nous. »
« Encore une fois, tu nous
invites à ne pas nous contenter de notre seul discernement humain. Tu ajoutes
ici cet avertissement : « À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a
beaucoup confié, on réclamera davantage. » Mais nous savons aussi
qu’à tes yeux, selon saint Matthieu, le vrai trésor correspond à la gestion
silencieuse des biens reçus et confiés plutôt que de donner l’aumône, prier,
jeûner devant tout le monde, comme des hypocrites. Alors, Seigneur, préserve nous de ce défaut qui est entré en l’homme au moment de la chute originelle.
Seigneur ne nous laisse pas entrer en tentation et Délivre-nous du
malin. » (Cécile
Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi).
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