C’est le feu de l’Amour que Jésus
est venu apporter sur la terre, le feu de l’Esprit qui visite les apôtres au
jour de la Pentecôte, le feu de la Parole qui invite à la conversion. Quand
Jésus ajoute « Je voudrai qu’il soit déjà allumé ! », Il indique
sa hâte de voir les fruits du salut se répandre sur la terre, de voir
l’humanité marcher sur ses chemins, de voir ses disciples à l’ouvrage pour être
ses témoins. «Ces paroles ont
pour but, a dit le Pape François au cours d’un Angelus, d’aider les disciples à
abandonner toute attitude de paresse, d’apathie, d’indifférence et de fermeture
pour accueillir le feu de l’amour de Dieu. »
Mais Jésus nous prévient, il y a un
autre feu, celui du mal, celui qui se met en travers de la route de la
conversion aussi bien en nous qu’autour de nous, c’est en pensant à toutes ces
oppositions auxquels seront confrontés ses disciples que Jésus ajoute :
« Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. »
« En faisant le choix du Christ,
écrit le Père François Bessonnet, le fidèle chrétien se risque à l’exclusion et
à la condamnation. En vivant du règne de Dieu, révélé par le Christ, en
soutenant les faibles et les humiliés, les disciples subiront l’opposition du
monde, au temps de Luc comme du nôtre ; un monde qui refuse la logique de
l’amour jusqu’à l’abaissement. Cependant, le feu de la Passion, le feu de
Pâques, qui brûle le cœur des disciples peut encore se propager. »
Et
Michèle Clavier commente dans La Croix : « Nous ne connaissons que trop bien ce qui doit mourir en ce
monde : injustices, crise climatique, violences, guerres et agressions,
perte de valeurs et oubli des droits de l’homme… Cette « mort »
appelle des combats et une radicale conversion. C’est pourquoi le chrétien ne
peut se réfugier derrière une tranquillité passive, dans l’attente résignée du
salut. Nous sommes confrontés aux incompréhensions, aux rejets de notre
entourage, à la « division » dont parle Jésus. Nous
devons être prêts à témoigner de l’Évangile : étymologiquement, le témoin
est aussi le martyr. »
« Seigneur, tu nous demandes
de nous mettre à ta suite, de suivre ton exemple. Seigneur, tu le sais, sans
toi nous ne pouvons rien faire. Que ton Esprit Saint mette en nous les forces
dont nous avons besoin. » (Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum
Christi)
Commentaires
Enregistrer un commentaire