« Je
ne vous connais pas »
Pas si sages que ça ces vierges qui ne veulent pas
partager avec leurs compagnes, et peut être pas si folles ces jeunes filles qui
se retrouvent sans huile pour leurs lampes, insouciance de la jeunesse !
(Matthieu 25, 1-13) Cette parabole nous rappelle à nouveau, avec celle du
cambrioleur ou du maître de maison qui
survient à l’improviste, que nous devons toujours nous tenir prêts :
« Veillez donc, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure ». C’est au
milieu de la nuit que surgit le cri, l’entendrons nous ? serons nous prêts…
sinon il sera trop tard et nous pourrions entendre le terrible « Je ne
vous connais pas ! »
« Ces
paraboles nous redonnent l’urgence, écrit Patrick Laudet, réveillent en nous
la vigie assoupie. Surveillons donc le niveau d’huile de nos cœurs : saint Augustin,
dont le diocèse était tout entier une terre à oliviers, répète sans cesse dans
ses sermons que l’huile, c’est le symbole de l’amour. »
Dans
sa méditation le Père Melchior Poisson attire notre attention sur
l’huile : « Dans ce passage de l’Évangile, il est
important de donner une signification à l’huile pour trouver le sens de toute
la parabole. L’huile, c’est ce qui permet à la lampe d’éclairer, c’est la
lumière grâce à laquelle nous pouvons marcher dans les ténèbres. L’huile peut
donc symboliser la foi et l’espérance qui sont cette lumière, qui nous permet
de trouver un sens au milieu des ténèbres du monde et de notre vie, au milieu
du mystère du mal et de la souffrance, de la mort, de la contingence humaine
qui n’a pas de réponse en elle-même.
Mais l’huile c’est aussi le symbole de ce qui se consume pour les autres, de ce
qui donne chaleur pour le cœur des hommes, c’est le symbole de la charité. Foi,
espérance et charité : voilà les trois vertus théologales, le noyau de la vie
chrétienne, qui nous est résumé en une seule image, l’huile. »
« Seigneur,
en ces temps difficiles, réveille en nous l’espérance, sauve nous de
l’accablement et du découragement qui sont des poisons pour nos cœurs. Guéris nous de l’habitude et de la résignation. Redonne nous le désir du premier jour et
l’ardeur du premier amour. Dans nos cœurs d’hommes, verse la vigueur de ton
cœur de Dieu et fais-en nous le plein de l’huile de l’amour. Donne-nous la
grâce de l’attente et celle du désir. » (Patrick Laudet)
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