«Je te salue, comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi.»
Avec
Joseph et assise sur leur petit âne, Marie est sur la route, elle est proche
d’accoucher, encore faut-il trouver un lieu où se poser. Elle repense surement
à ce jour, il y a neuf mois, où l’ange Gabriel est venu lui annoncer : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui
donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le
Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours
sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.» (Luc 1, 26-38). Ce Fils s’est incarné en elle, Il va venir
au monde, et ils sont là, dans cette étable, quelle foi doit les animer pour croire
que le Seigneur est avec eux, qu’il va venir sur la paille comme le plus
pauvre d’entre les pauvres, le plus
petit, Lui le Fils du Très-Haut !
Là
est le mystère, les voies de Dieu sont impénétrables , à l’opposé de nos petits
calculs humains. « Ce dimanche, écrit le Père José, célèbre en même
temps l’humilité de Dieu et l’humilité de Marie, qui, en quelque
sorte, s’épousent. Le récit de l’Annonciation est, incontestablement, un des
joyaux de l’Evangile… Méditer la mission confiée à Marie et la réponse si
généreuse qu’elle n’a pas hésité à donner nous invite aussi à nous interroger
sur notre propre mission : qu’est-ce que Dieu nous confie, à notre humble
mesure ? En quoi, pour quoi, compte-t-il sur chacun de nous ? Pour
que ce soit vraiment Noël sur notre terre, il a sans doute besoin des disciples
de son Fils… Nous professons aujourd’hui notre foi en Dieu qui, dit Saint
Paul « a le pouvoir de nous rendre forts » : en
allumant notre quatrième bougie de l’Avent, que cette force soit vraiment
ravivée dans nos cœurs. »
« Il m’est difficile de croire,
Seigneur, que tu viennes à moi, que tu veuilles faire ta demeure chez moi, en
moi. Tu sais bien l’étroitesse de mon cœur. Elargis le. Fais-en le Bethléem où
tu seras Emmanuel pour ceux qui m’entourent. Avec Marie je te dis: me voici.
J’attends, j’espère, je m’ouvre. » (Sœur
Bénédicte)
Et j’ajoute cette belle prière du père Léonce de
Grandmaison :
« Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez moi un cœur
d'enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez moi un cœur simple qui
ne savoure pas les tristesses. Un cœur magnifique à se donner, tendre à la
compassion. Un cœur fidèle et généreux, qui n'oublie aucun bien et ne tienne
rancune d'aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de
retour, joyeux de s'effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils. Un cœur
grand et indomptable qu'aucune ingratitude ne ferme, qu'aucune indifférence ne
lasse. Un cœur tourmenté de la gloire de Jésus Christ, blessé de son amour et
dont la plaie ne guérisse qu'au ciel. Amen »
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