Jésus
appelle pour venir à sa suite, Il appelle d’abord ceux qui seront témoins, qui
proclameront après Lui la Bonne Nouvelle. Il appelle tout le monde. Les justes,
les « bien portant de la foi » sont déjà sur le chemin. Il appelle
des disciples de Jean Baptiste, de braves marins pécheurs et un
publicain : un collecteur d’impôts, un collaborateur qui travaille pour
l’occupant, un homme attaché à l’argent. Comment va réagir cet homme dédaigné
et méprisé par les « bien-pensant », Luc nous renseigne :
« abandonnant tout, l’homme se leva et il Le suivait ». Qui réagirait
comme ça aujourd’hui ?
D’autant
plus que les fréquentations de ce Lévi ne sont pas reluisantes, il veut
cependant les présenter à Jésus tout en « arrosant » son
départ : « Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa
maison… » ; il y a de quoi faire récriminer les pharisiens, Jésus et
ses disciples se discréditent, ils ont vraiment de mauvaises
fréquentations !
C’est
alors que Jésus les remet en place : « Ce ne sont pas les gens en
bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu
appeler les justes, mais les pécheurs, pour qu’ils se convertissent. » Il
est venu pour appeler, chercher aussi tout ceux qui sont à la marge, qui
s’éloignent du droit chemin, tout ceux qui pèchent « en pensée, en parole,
par action et par omission », en fin de compte nous tous et chacun de nous,
ne soyons donc pas scandalisés de voir arriver tel ou tel que nous pensions
infréquentable !
« De fait le choix de Lévi prend
pleinement son sens, écrit Nicolas dans le commentaire de La Croix. Il illustre
l’intention de Jésus de recueillir dans les marges de la société de son temps,
les exclus et les impurs. Cette
intention est pour nous tous une espérance, nous qui avons tant besoin à bien
des égards d’un docteur miséricordieux. Oui ce texte du jour, et avec lui toute
la vie de Jésus sont vraiment pour tout homme une bonne nouvelle. »
Pendant ce carême Jésus
nous appelle à nous convertir, Il nous dit qu’avec son aide c’est possible pour
toute personne de bonne volonté, qui met de côté son orgueil et son égoïsme.
« Jésus-Christ, toi qui es venu sauver non pas les
justes, mais les pécheurs, je reconnais ta pureté et ta sainteté ineffables
auxquelles je suis appelé pour entrer dans la gloire du ciel. Devant toi,
aujourd’hui, je reconnais mes péchés, je les regrette amèrement et accueille
les miséricordes infinies du Père que tu nous livres comme des grâces de
guérison. » (Père
Jaroslav de Lobkowicz, LC)
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