"Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font" (Luc 23,34),
« Aimez vos ennemis, faites du bien
à ceux qui vous haïssent », non seulement Jésus nous le demande, mais Il
nous en a donné l’exemple et nous a dit : « Heureux êtes-vous
quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et
rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme » (Luc, 6, 22).
Je me dis que je n’ai pas vraiment
d’ennemis et qu’il ne m’est pas trop difficile de pardonner ou de prier pour
ses « ennemis », mais Jésus nous a dit hier de « surpasser la
justice des pharisiens », de remplacer la loi du talion par celle du
pardon, de briser le cercle de la violence et de la vengeance, de le remplacer
par l’amour de tous, bons ou méchants, le Père fait briller son soleil sur les
uns et les autres. Alors face à ceux qui me contredisent, qui m’énervent, qui
ont pu me blesser, je dois dominer tout sentiment de colère ou d’énervement, de
méchanceté ou d’envie de vengeance.
Ecoutons Benoit XVI : « Cette page de l'Évangile est considérée, à juste
titre, comme la magna charta de la non-violence chrétienne,
qui ne consiste pas à se résigner au mal - selon une fausse interprétation du
"tendre l'autre joue" (cf. Luc 6, 29) -, mais à répondre
au mal par le bien (cf. Rm 12, 17-21), en brisant ainsi la
chaîne de l'injustice. On comprend alors que pour les chrétiens, la
non-violence n'est pas un simple comportement tactique, mais bien une manière
d'être de la personne, l'attitude de celui qui est tellement convaincu de
l'amour de Dieu et de sa puissance, qu'il n'a pas peur d'affronter le mal avec
les seules armes de l'amour et de la vérité. L'amour pour l'ennemi
constitue le noyau de la "révolution chrétienne", une révolution qui
n'est pas fondée sur des stratégies de pouvoir économique, politique ou
médiatique. La révolution de l'amour, un amour qui ne s'appuie pas, en
définitive, sur les ressources humaines, mais qui est un don de Dieu que l'on
obtient uniquement en faisant confiance sans réserve à sa bonté
miséricordieuse. Voilà la nouveauté de l'Évangile, qui change le monde sans
faire de bruit. Voilà l'héroïsme des "petits", qui croient dans
l'amour de Dieu et le diffusent même au prix de leur vie. Chers frères et sœurs, le Carême est le temps
propice au cours duquel tous les chrétiens sont invités à se convertir toujours
plus profondément à l'amour du Christ. Demandons à la Vierge Marie, disciple
docile du Rédempteur, de nous aider à nous laisser conquérir sans réserve par
cet amour, à apprendre à aimer comme Il nous a aimés, pour être miséricordieux
comme notre Père qui est dans les cieux est miséricordieux. » (Angelus du
18 février 2007).
« Seigneur, aide-moi à
comprendre et vivre cet Évangile exigeant dans un esprit de foi, d’espérance et
de charité. » (Caroline Gourlet, membre
de Regnum
Christi)
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