Lazare et l’homme riche
Il ne s’agit ni de faire peur, ni de faire croire que pour être heureux
dans l’autre monde il faut être malheureux ici-bas (Luc 16, 19-31). Jésus nous
invite, à travers cette histoire, à faire attention à celui qui est à notre
porte et ne doit pas nous laisser indifférents. Michel Bertrand commente :
« Il (Jésus) invite clairement à regarder… au-delà de notre horizon
immédiat ! À savoir quitter notre zone de confort, comme on dit
aujourd’hui, nos richesses de tous ordres, afin de nous ouvrir à l’autre. À
distance donc, de toute spéculation sur ce qui se passe après la mort, ce texte
nous appelle avant tout, à la conversion ici et maintenant. »
Cet «abîme» qui sépare Abraham de la géhenne, qui sépare le riche du
pauvre, le puissant du faible, existe ici et maintenant et chacun de nous est
invité à le combler en marchant vers celui qui est opprimé, qui est démuni, qui
est désespéré. C’est la reprise du grand message de l’évangile, « aimer
son prochain, aimer comme Dieu », c’est le chemin du Royaume et c’est en
se faisant « serviteur », comme on nous le rappelait hier, que l’on
obtient une place dans le Royaume éternel.
Une petite consolation, le « mauvais riche » n’est pas totalement
mauvais ; confronté à ses souffrances, il pense à ses frères et souhaite
que Lazare (Dieu vient en aide) descende les mettre en garde, les avertir, les
inviter à se convertir, pour qu’ils ne subissent pas le même sort que
lui !
Si l’on est enfermé dans son égoïsme, rien ni personne, même pas un
ressuscité n’arrivera à nous ouvrir les yeux, Jésus en est la preuve. Nous
avons « Moïse et les prophètes », nous avons la Bonne Nouvelle,
demandons à l’Esprit le courage et la force de les mettre en pratique.
« Merci,
Seigneur, de me parler. Tu es toujours là, à mes côtés. Je sais que tu m’aimes
et me prépares une place au paradis. Tu connais ma vie et mes souffrances.
Aide-moi à faire les bons choix et à être un témoin, un fidèle qui apporte la
consolation aux enfants de Dieu, à tes sœurs et à tes frères. Apporte moi la
consolation. » (Pierre
Numainville, membre de Regnum Christ)
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