Le tombeau vide
Le Christ a été déposé au tombeau, la pierre a été roulée.
Ce samedi est un jour de deuil, l’Église garde le silence, c’est le temps du
recueillement.
« Tout est accompli. De la crèche à la Croix, il
n’y a qu’un pas. Nourrisson, Joseph t’avait déposé dans une mangeoire garnie de
paille. Aujourd’hui, un autre Joseph, venu d’Arimathie, t’offre son tombeau,
neuf. Les bandelettes enveloppent ton corps. Myrrhe et aloès exhalent leur
parfum. La pierre referme le sépulcre. La Bonne Nouvelle est emmurée, étouffée,
censurée. Tout est fini. Vraiment ? Pour venger pareille injustice, les pierres crier ont-elles ? » (station 14 du chemin de croix, Benoît Gschwind).
« Dieu est mort » affirmait Nietzsche, Oui,
Dieu est mort, mais Il est mort à cause de nous, Il est mort pour nous ;
et l’histoire ne s’arrête pas devant ce tombeau. « Restons en éveil. Tout
n’est pas fini. En ce grand samedi où l’attente creuse nos cœurs, notre joie se
mêle à nos larmes. Bientôt, l’éclat de tes plaies sacrées traversera
l’épaisseur de la pierre. » (Prions en Église).
Dans une de ses poésies Édith Stein
écrit : « Obscure est la nuit du tombeau, et pourtant l’éclat
des plaies sacrées traverse l’épaisseur de la pierre, la soulève et la met de
côté comme une plume ; de l’obscurité du tombeau se lève le corps ressuscité du
Fils de l’homme, éblouissant de lumière, rayonnant de clarté. »
C’est cette lumière qui brille dans les ténèbres,
cette résurrection glorieuse que nous célébrerons, à la nuit tombante, accompagnant les saintes femmes au tombeau vide...
« Dans le
silence de ce Samedi Saint, dans l’attente, je dispose mon cœur à écouter et à
être témoin du plus grand mystère de la foi chrétienne… Donne-moi, Seigneur,
d’entrer plus profondément dans la joie de ta Résurrection. » (Emanuelle
Pastore, consacrée de Regnum Christi)
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