« Si ta main est pour toi
une occasion de chute, coupe-la »
« L’Évangile de ce jour
(Marc 9, 41-50) pique un peu, comme le sel sur une blessure, écrit Laure dans
son commentaire sur La Croix. Jésus semble ne pas être disposé à faire des
concessions : zéro tolérance pour tout ce qui entraîne la chute. Quelle chance
nous reste-t-il d’entrer dans la vie éternelle avec
nos deux bras, nos deux jambes et nos deux yeux si cette règle est appliquée à
la lettre ? Qu’est devenu notre Dieu miséricordieux qui nous offre toujours la
possibilité de nous relever ? »
Cette entrée en matière est provocatrice, en fait,
ce que Jésus nous demande c’est d’écarter de nous toute occasion de chute,
employant pour cela des images fortes. Nous avons deux mains, deux pieds, deux
yeux… beaucoup de choses marchent par deux, comme il y a souvent le bon et le
mauvais côté des choses. Alors Jésus nous met en garde de ne pas nous laisser
entrainer vers le mauvais côté, de ne pas laisser l’égoïsme ou l’orgueil ou
tout autre penchant mauvais dénaturer nos bonnes actions ou nos bonnes intentions.
« À travers nos mains, médite
Sophia Adjon, nous devons choisir l’ouverture
afin de porter la charité, le partage de ce que nous avons aux autres plutôt
que de les garder fermées, dominées par l’égoïsme, la dureté de cœur, l’avidité
et entraîner ainsi notre chute.
De même, c’est par nos yeux que nous
apprécions la beauté de tout ce qui nous entoure. Là aussi nous pouvons être
pris au piège par l’attirance matérielle et la conquête de la gloire humaine,
du pouvoir, de la domination abusive au détriment de l’humilité, la sagesse, la
pauvreté de cœur qui nous font contempler réellement toute chose d’ici-bas avec
un regard pur et chaste, tel Celui du créateur, en vue du bonheur éternel. »
En
terminant ce passage par «Ayez du sel en
vous-mêmes, et vivez en paix entre vous.», Jésus nous invite en fait à marcher
avec confiance vers le Royaume car l’Esprit est avec nous.
« Seigneur Jésus, je t’offre
mes mains pour faire ton travail. Je t’offre mes pieds pour suivre ton chemin.
Je t’offre mes yeux pour voir comme toi. Je t’offre ma langue pour dire tes
paroles. Je t’offre mon intelligence pour que tu penses en moi. Je
t’offre mon esprit pour que tu pries en moi. Surtout je t’offre mon cœur
pour qu’en moi tu aimes ton Père et tous les hommes. Je t’offre tout ce que je
suis pour que tu grandisses en moi. Que ce soit toi le Christ, qui vives,
travailles et pries en moi. Amen. » (Sophia Adjon, membre de Regnum Christi)
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