19 juin 2024 Quand tu pries...

 

« Quand tu pries, retire toi dans ta pièce la plus retirée »

Invitation à l’humilité, à bannir tout orgueil et toute hypocrisie, s’affirmer comme chrétien n’est pas se comporter en « m’as-tu vu » (Matthieu 6, 1-6.16-18) Ce que Jésus me demande c’est d’entrer dans une relation personnelle avec Dieu. « Le silence et l’intimité sont le gage de notre liberté dans notre relation à Dieu, écrit le père Melchior Poisson. Nous avons besoin de nous affranchir du regard des autres pour agir en totale liberté de cœur. Notre prière est souvent communautaire ou familiale, car Dieu nous rassemble dans l’unité de sa famille. Mais la prière a besoin d’être personnelle et intime ; elle doit être parfois sortie du côté social ou de l’engagement familial pour devenir un lieu confidentiel avec Dieu. » 

C’est l’occasion de jeter un regard sur ma prière, cette prière indispensable pour vivre ma foi, pour nourrir mon espérance et fortifier ma charité. Oui, mais est-ce que je sais vraiment prier ? Je comble les silences, je rabâche des formules, j’expose des demandes et de nombreuses distractions viennent envahir mon esprit… est-ce cela prier ?

Quelques conseils du Père Jean Lafrance : «Il faut sans cesse te redire que le lieu de la prière, c’est ton cœur, c’est-à-dire le centre de ton être, là où tu es toi-même pleinement libre, où tu t’ouvres ou tu te fermes à Dieu…  Descends toujours plus profond dans ces abîmes de silence, où tu communies à la vie même de la Trinité.

Trop souvent tu penses que prier, c’est développer devant Dieu de belles considérations intellectuelles. Détrompe toi, Dieu n’a pas besoin de tes idées, il en a d’infiniment plus belles que toi. De même, ta prière ne peut consister en des sentiments ou des résolutions morales. Il te faut prier avec ton cœur, avec ton être tout entier. Prier c’est, avant tout, être en face de Dieu sous son regard. Si ton cœur est avec Dieu, le reste suivra et tu sauras que lui dire et que faire 

Apprends à te tenir là, en face du Père, dans le silence de tout ton être, et surtout dans la conscience de son amour. A quoi bon parler pour lui dire ce qu’il sait et voit bien mieux que toi ? Viens simplement à l’oraison, avec le désir véhément et pacifié d’être là avec Dieu, pour Dieu, en présence de Dieu. »

Seigneur, apprends-moi à prier. 

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