« Etroite est la
porte, resserré le chemin »
L’évangile d’aujourd’hui (Matthieu
7, 6.12-14) nous invite au discernement, au bon sens, à ne pas faire n’importe
quoi, même si les choix sont difficiles. L’affirmation centrale est de ne pas
faire aux autres ce que nous n’aimerions pas subir ; ou d’une façon
positive , comme l’écrit Nicolas dans la méditation du jour : « faire pour autrui ce que l’on
attend qu’autrui fasse pour soi. La perspective est ouverte, elle n’est pas une
liste d’interdits et de restrictions. À l’infini on peut faire du bien à
autrui. Il y a une dialectique de l’action bienveillante qui féconde une
réciprocité aussi bienveillante. »
Auparavant, parlant des chiens et des pourceaux Jésus nous
invite à ne pas témoigner n’importe comment, à se comporter en personnes
réfléchies, c’est de la pédagogie chrétienne qu’il s’agit. Dans la même
méditation, Nicolas écrit : « Pour Jésus, il est sans doute
une patience et une pédagogie à mettre en œuvre afin que les choses sacrées
puissent être digérées et assimilées pour ce qu’elles sont. La précipitation
serait contre-productive. La semonce n’est donc pas destinée à exclure des
récipiendaires, mais à mettre en œuvre une dialectique de la mission. »
Pour tout cela, comme pour tout le reste, le chemin n’est pas le
plus facile, il ne s’agit pas de chercher à entrer par la grande porte. Quel que soit le
chemin proposé, une large avenue ou une route de campagne, nous pouvons
accepter ou contourner les difficultés, choisir la facilité ou l’effort, être
le lévite ou le bon samaritain. C’est ce que Jésus me dit aujourd’hui, si tu as
l’esprit de pauvreté, si tu agis avec douceur, si tu acceptes de souffrir pour
ta foi, si tu as soif de justice, si tu es miséricordieux, si tu es
un artisan de paix … alors tu as choisi
le chemin du vrai bonheur et de la vraie vie.
« Jésus, ne me montre pas seulement le bon
chemin : aide-moi à l’aimer et à le suivre. O Marie, tu es la première en
chemin, aide-moi à parcourir ce chemin, que mes faiblesses ne m’en écartent
pas. Conduis moi jusqu’à cette porte étroite où m’attend ton Fils, le Christ
Notre Seigneur. » (D’après une prière hozana)
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