Le Fils de l’homme est maître du sabbat
Pour les pharisiens, le sabbat est sacré, c’est le
jour de repos prescrit par Dieu et qu’ils ont assorti de toutes sortes
d’interdictions. Ils ne peuvent être que scandalisés d’entendre Jésus leur dire
avec une certaine véhémence : « Le Fils de l’homme est maître du
sabbat ». Ainsi il se présente comme Dieu et remet les choses à leur
place. Si Dieu a voulu le sabbat c’est pour aider les hommes à le remettre
régulièrement au centre de leur vie, en se libérant des préoccupations
quotidiennes (Matthieu 12, 1-8).
« Les
disciples doivent choisir, écrit sœur
Véronique Thiébaut, entre les enseignements de la Loi, qui sont une bonne
chose, et la bienveillance envers leurs frères qui avaient faim. Comme souvent dans l’Évangile, on se
rend compte qu’entre la bienveillance du cœur et la rigueur formelle, Jésus
choisit la bienveillance. Entre la bonté du cœur et la loi figée, Jésus choisit
la bonté. Il est clair pour lui que la vie de chaque personne et le soin qu’il
faut en prendre, sont plus importants que la loi écrite. La protection de la
vie est prioritaire pour lui. Elle est au cœur de son appréciation des actes et
des personnes. C’est la base de la « miséricorde » qu’il exerce et qu’il invite
ses disciples à exercer. »
Leçon
pour nous aujourd’hui : ne soyons pas formalistes, ne soyons pas
hypocrites, ne nous surchargeons pas de contraintes inutiles. Ce n’est pas une
loi de contraintes que Jésus est venu nous enseigner, mais une loi d’amour. Je
pense à cette phrase célèbre de Saint Augustin ; «Aime et fais ce que
tu veux », qu’il faut surtout remettre dans son contexte
théologique : « « Si tu aimes vraiment comme Dieu
aime, alors fais ce que tu veux, car tu ne pourras vouloir que le bien. Celui
des autres et le tien. »
« Jésus, toi qui es le
maître du sabbat, apprends-moi la vraie valeur des choses
Jésus, donne-moi la vraie liberté
des enfants de Dieu. » (Père
Melchior Poisson, LC)
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