Il n’écrasera pas le roseau froissé, il
n’éteindra pas la mèche qui faibli
Jésus ne provoque pas ces
pharisiens envieux qui cherchent à le faire périr ; il veut rester
discret, « le bien ne fait pas de bruit ». Il va continuer
discrètement, jusqu’à ce que vienne « son heure », à aider les
plus petits, les plus pauvres, les plus malheureux, ceux qui souffrent
(Matthieu 12, 14-21).L’évangéliste rappelle comment Isaïe a présenté le Messie (Isaïe 42, 2-3) : il ne cherche
pas querelle, il ne crie pas, il n’écrase pas le roseau, il n’éteint pas la
mèche qui faiblit. « C’est le portrait du Christ, commente sœur Véronique
Thiébaut, celui auquel, comme disciples, nous voulons ressembler. À l’heure où
notre Église, mais aussi notre monde, continue de souffrir des abus de toutes
sortes, l’Évangile, inspiré par le serviteur d’Isaïe, nous propose une belle
grille de relecture : sur quel ton parlons nous aux autres, spécialement à ceux
qui ne pensent pas comme nous ? Comment agissons nous avec ceux qui sont plus
faibles, qui ont moins de pouvoir, d’argent ou de connaissance que nous ? Encourageons nous chacun à grandir ou préférons nous faire disparaître ceux qui
nous dérangent ? En fait, à qui ressemblons nous vraiment ? Aux pharisiens ou
au Christ… À partir de ce questionnement de chaque jour, nous pourrons vivre
une transformation permanente et porteuse de vie, pour nous et pour les autres. »
Ces paroles
sont sources de confiance et d’espérance ; les occasions sont nombreuses
pour voir faiblir ma foi, pour douter, pour passer à côté de l’amour du
prochain, pour être cette mèche prête à s’éteindre ou ce roseau froissé par
l’envie et l’égoïsme. Je sais alors que Jésus est toujours là , prêt à
pardonner, à m’aider à me relever pour, avec Lui, reprendre la route.
« Apprends moi à faire le bien comme toi, en donnant d’abord gloire à Dieu, sans trahir ton
identité. Que je ne cherche pas à être aimé mais à aimer, que je ne cherche pas
à être servi mais à servir, que je n’aspire pas aux places d’honneur mais seulement
à occuper la dernière place à ta table. » (Frère Edgar
Maldonado, LC)
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