En enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé
Il y a le mal et il y a le bien, comme dans le champ il y a l’ivraie et
il y a le bon grain (Matthieu 13, 24-30). C’est vrai dans le monde et en ces
temps difficiles on les voit de plus en plus s’opposer. C’est vrai dans
l’Église où il y a de mauvais berger et tant de contre témoignages. C’est vrai
dans ma vie où, comme dit Saint Paul : «Je ne fais pas le
bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais
pas.» (Romains 7,19)
Il y a beaucoup de leçons à tirer de
cette parabole : se méfier du mal, des tentations qui sont toujours
sournoises, savoir faire la part des choses, nous côtoyons le mal, avec la
grâce de Dieu nous pouvons essayer de le vaincre avant de juger et condamner.
Lors d’un angélus le Pape François présente le double aspect de ce texte :
« L’enseignement de la parabole est
double. Il dit avant tout que le mal qui existe dans le monde ne vient
pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. C’est curieux, le Malin va semer
l’ivraie la nuit, dans l’obscurité, dans la confusion; il va là où il n’y a pas
de lumière, pour semer l’ivraie. Cet ennemi est rusé: il a semé le mal au
milieu du bien, si bien qu’il nous est impossible, à nous, les hommes, de les
séparer nettement; mais Dieu, à la fin, pourra le faire.
Et nous en arrivons au second thème:
l’opposition entre l’impatience des serviteurs et l’attente patiente du
propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons une grande hâte
de juger, de classer, de mettre les bons ici, les méchants là… Dieu, au
contraire, sait attendre. Il regarde, dans le «champ» de la vie de chacun avec
patience et miséricorde: il voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal,
mais il voit aussi les germes du bien et il attend avec confiance qu’ils
mûrissent. Dieu est patient, il sait attendre. »
« Jésus,
tu as semé le bon grain dans mon cœur. Un ennemi y a aussi semé de l’ivraie qui
ne sera arrachée qu’à la fin des temps. J’accepte cette réalité dans la
confiance car, avec ta grâce, le bien saura vaincre le mal dans ma vie. »
(Amélie
Perroy, consacrée de Regnum Christi)
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