Marthe, Marie et Lazare
A la fête de sainte Marthe, le Pape
François a voulu associer sa sœur Marie et son frère Lazare, le décret
précise : «considérant l'important témoignage évangélique qu'ils
ont offert en accueillant le Seigneur Jésus dans leur maison, en l'écoutant
attentivement, en croyant qu'il est la résurrection et la vie… Dans la maison
de Béthanie, le Seigneur Jésus a fait l'expérience de l'esprit de famille et de
l'amitié de Marthe, Marie et Lazare, et pour cette raison, l'Évangile de Jean
déclare qu'il les aimait ».
Le Fils de Dieu est
vraiment homme, Il a des amis qu’Il aime et qui l’accueillent, l’écoutent et
témoignent qu’Il est la Résurrection et la vie. Le décret ajoute : « Marthe lui a
généreusement offert l'hospitalité, Marie a écouté attentivement ses paroles et
Lazare est rapidement sorti du tombeau sur l'ordre de Celui qui a humilié la
mort ».
Jusqu’à maintenant, l’Église célébrait seulement
sainte Marthe. J’aime bien cette petite femme qui s’active, qui veut que tout
soit bien fait, qui a du caractère, elle n’hésite pas à bousculer le
Seigneur : « Cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire
seule le service ? Dis-lui donc de m’aider ». C’est la même Marthe
qui, lors de la mort de son frère, fait preuve d’une confiance
absolue : « Je sais que tout ce
que tu demanderas à Dieu, il te l'accordera ».
A la prière de Marthe, Jésus ressuscite
son ami Lazare, et c’est avec un grande sollicitude et peut-être un petit
sourire en coin qu’il lui dit : « Marthe, Marthe, tu t’agites pour
bien des choses ». Il lui donne quand même une petite leçon : « Marie
a choisi la meilleure part », la seule « nécessaire », celle du
Royaume pour lequel tout doit être sacrifié.
« L’évangéliste se sert de cette
scène familiale et d’un conflit entre deux sœurs au tempérament bien trempé
pour véhiculer un message à son lecteur. Il existe plusieurs moyens de
rencontrer le Seigneur. Ainsi l’action et la contemplation ne s’opposent pas
mais s’unissent dans une même connivence fraternelle. La jalousie n’a pas de
place entre les sœurs (et les frères) dans leurs relation avec le
Seigneur. » (Sébastien Antoni La Croix).
D’autant plus, comme le remarque
Laure, une mère de famille, prof de math, dans sa méditation du jour, pour ne
pas opposer action et contemplation : « Notre incompréhension vient peut-être
d’une erreur de traduction : Marie a choisi « la bonne part », pas forcément
« la meilleure part ». Jésus ne méprise pas, ni ne sous-estime le travail de
Marthe, il ne lui dit pas qu’elle a choisi la mauvaise part. Il l’invite juste
à s’interroger sur ce qui l’habite, sur ce qui l’agite : la fatigue ? La
jalousie ? Une forme d’hyperactivité qui l’empêche de vivre pleinement le
temps présent ? La « chose nécessaire » est sans doute cette grâce d’accueillir
le présent et la présence, quelle que soit notre activité du moment. Le service
n’a pas la même valeur, ni la même saveur s’il est vécu comme un devoir, ou
comme une présence à celui qu’on sert. »
« Seigneur,
tu as confié l’extension de ton Royaume à tes disciples, aujourd’hui c’est à
nous de continuer ton œuvre, remplis nous de ton amour afin que nous soyons
d’infatigables apôtres. Aide-nous à nous donner totalement sans aucune crainte
car comme tu nous l’as déclaré : « Confiance, j’ai déjà vaincu le
monde ! » (Jean-Baptiste Ribes)
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