29 juillet 2024 Stes Marthe, Marie et Lazare

 

Marthe, Marie et Lazare

A la fête de sainte Marthe, le Pape François a voulu associer sa sœur Marie et son frère Lazare, le décret précise : «considérant l'important témoignage évangélique qu'ils ont offert en accueillant le Seigneur Jésus dans leur maison, en l'écoutant attentivement, en croyant qu'il est la résurrection et la vie… Dans la maison de Béthanie, le Seigneur Jésus a fait l'expérience de l'esprit de famille et de l'amitié de Marthe, Marie et Lazare, et pour cette raison, l'Évangile de Jean déclare qu'il les aimait ».

Le Fils de Dieu est vraiment homme, Il a des amis qu’Il aime et qui l’accueillent, l’écoutent et témoignent qu’Il est la Résurrection et la vie. Le décret ajoute : « Marthe lui a généreusement offert l'hospitalité, Marie a écouté attentivement ses paroles et Lazare est rapidement sorti du tombeau sur l'ordre de Celui qui a humilié la mort ».

Jusqu’à maintenant, l’Église célébrait seulement sainte Marthe. J’aime bien cette petite femme qui s’active, qui veut que tout soit bien fait, qui a du caractère, elle n’hésite pas à bousculer le Seigneur : « Cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider ». C’est la même Marthe qui, lors de la mort de son frère, fait preuve d’une confiance absolue : « Je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l'accordera ».

A la prière de Marthe, Jésus ressuscite son ami Lazare, et c’est avec un grande sollicitude et peut-être un petit sourire en coin qu’il lui dit : « Marthe, Marthe, tu t’agites pour bien des choses ». Il lui donne quand même une petite leçon : « Marie a choisi la meilleure part », la seule « nécessaire », celle du Royaume pour lequel tout doit être sacrifié.

« L’évangéliste se sert de cette scène familiale et d’un conflit entre deux sœurs au tempérament bien trempé pour véhiculer un message à son lecteur. Il existe plusieurs moyens de rencontrer le Seigneur. Ainsi l’action et la contemplation ne s’opposent pas mais s’unissent dans une même connivence fraternelle. La jalousie n’a pas de place entre les sœurs (et les frères) dans leurs relation avec le Seigneur. » (Sébastien Antoni La Croix).

D’autant plus, comme le remarque Laure, une mère de famille, prof de math, dans sa méditation du jour, pour ne pas opposer action et contemplation : « Notre incompréhension vient peut-être d’une erreur de traduction : Marie a choisi « la bonne part », pas forcément « la meil­leure part ». Jésus ne méprise pas, ni ne sous-estime le travail de Marthe, il ne lui dit pas qu’elle a choisi la mauvaise part. Il l’invite juste à s’interroger sur ce qui l’habite, sur ce qui l’agite : la fatigue ? La jalousie ? Une forme d’hyper­activité qui l’empêche de vivre pleinement le temps présent ? La « chose nécessaire » est sans doute cette grâce d’accueillir le présent et la présence, quelle que soit notre activité du moment. Le service n’a pas la même valeur, ni la même saveur s’il est vécu comme un devoir, ou comme une pré­sence à celui qu’on sert. »

« Seigneur, tu as confié l’extension de ton Royaume à tes disciples, aujourd’hui c’est à nous de continuer ton œuvre, remplis nous de ton amour afin que nous soyons d’infatigables apôtres. Aide-nous à nous donner totalement sans aucune crainte car comme tu nous l’as déclaré : « Confiance, j’ai déjà vaincu le monde ! »  (Jean-Baptiste Ribes)

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