« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? »
J’aurai peut-être
tendance moi aussi à grogner quand je pense être plus ou moins lésé par rapport
à des collèges, des voisins… Alors que me dit la parabole d’aujourd’hui
(Matthieu 20, 1-16) ?
C’est tout au long de
notre vie que nous sommes appelés, nos missions sont différentes et le
salaire dépend avant tout de la disposition de notre cœur, de notre bonne
volonté. Je ne dois pas me comparer aux autres, je ne dois pas être jaloux,
avoir le « regard mauvais », au contraire me réjouir du bien qui est
fait même et surtout à celui « qui revient de loin » ou qui arrive
« à la dernière heure ». « Ne pas
nous comparer aux autres, lit-on dans la méditation du jour, et surtout
accueillir la générosité d’autrui autant pour les autres que pour
soi-même. Notre Père sait ce qui nous est nécessaire, et il nous donne à
la mesure de nos besoins. »
« Pourquoi es-tu
resté là, toute la journée, sans rien faire ? », sans me soucier des
autres, replié sur mes petits intérêts. C’est chaque jour et à chaque heure que
Jésus me dit : « Va à ma vigne toi aussi ! »
Je dois enfin rendre
grâce pour l’amour du Père envers tous, comme le dit le Pape François :
« Avec cette parabole, Jésus veut ouvrir nos cœurs à la
logique de l'amour du Père, qui est libre et généreux. Il s'agit de nous
laisser émerveiller et fasciner par les "pensées" et les
"voies" de Dieu qui, comme le rappelle le prophète Isaïe, ne sont pas
nos pensées et ne sont pas nos voies (cf. Is 55, 8). Les pensées humaines sont
souvent marquées par l'égoïsme et les intérêts personnels et nos chemins,
étroits et sinueux, ne sont pas comparables aux chemins larges et droits du
Seigneur. Dieu use de miséricorde, il pardonne largement, il est plein de
générosité et de bonté qu'il déverse sur chacun de nous, il ouvre à tous les
territoires de son amour et de sa grâce incommensurables, qui seuls peuvent
donner au cœur humain la plénitude de la joie. »
« Seigneur, comme il est difficile d’enlever les œillères
qui limitent ma vision ! Je sais pourtant que je dois l’élargir et élever mon
regard afin de voir les circonstances de la vie à ta manière. Je le sais
intellectuellement, mais il en est autrement avec mon cœur et mon émotivité !
J’ai besoin de toi pour changer mon regard « terre à terre », afin de
l’élever, et considérer autrement les situations qui m’apparaissent
injustes. » (Sophie Raymond, membre de Regnum Christi)
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