« Pour nous » ou bien « contre nous »
Faire le bien n’est pas une exclusivité
chrétienne : « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous ».
C’est une ouverture aux autres et au monde et il est de temps en temps bon de
se le rappeler : l’esprit souffle où il veut ! Le Père Benoît Gschwind
intitule son commentaire « Appelés à faire Église » et termine :
« À travers son propos, Jésus dénonce, d’une certaine manière, l’esprit de
clocher qui guette tout groupe humain et qui guette aussi nos communautés
paroissiales écartelées entre plusieurs clochers au point qu’on en oublie,
parfois, la dimension fondamentale du rassemblement dominical et l’appartenance
à une communauté. La tentation est alors grande de choisir « son »
clocher, l’heure de « sa » messe, une communauté réelle ou une
communauté virtuelle grâce aux médias. Au-delà des mots et des images, Jésus
appelle à l’urgence de la conversion. Christ nous appelle à faire
Église. »
Justement, c’est de conversion qu’il s’agit par la suite, même de la
« radicalité » de la conversion On parle beaucoup de radicalité, mais
personne ne va aussi loin que Jésus qui parle de jeter à la mer une meule
autour du cou celui par qui le scandale arrive ! et d’ajouter :
« Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe la ». Ces paroles
fortes, radicales, sont évidemment des images pour fixer l’attention sur
l’importance du sujet. « Ce que nous demande Jésus, dit Bernard Vollerin
dans son homélie, c’est d’être lucides, de voir et de comprendre nos faiblesses et nos
manquements à sa Parole, et d’avoir le courage de changer… Changer,
c’est-à-dire se convertir, mettre en premier les enseignements du Christ,
servir notre prochain avant nous-mêmes, faire passer l’amour d’autrui avant la
satisfaction de nos désirs, c’est en quelques mots ce que nous demande
Jésus. »
« Maître, tu nous apprends encore aujourd’hui à regarder avec
bienveillance celles et ceux qui, bien que ne faisant pas partie de notre
communauté ecclésiale, sont proches de toi d’une façon que toi seul connais
vraiment.
Enlève de nos cœurs et de nos esprits tout germe de sectarisme et toute
possessivité, ainsi que toute crispation liée à la passion du pouvoir.
Apprends-nous à dire un vrai « nous » qui ne dresse pas d’obstacles envers
quiconque dans son chemin vers toi. Que ce « nous » soit vraiment ouvert
à toutes et à tous. » (Père Christophe Champenois)
Avec une pensée, en cette journée du migrant et du réfugié, pour les
familles syriennes que nous avons accueillies et pour tous ceux que le Pape
nous demande d’ « accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. »
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