Le signe de Jonas
Jésus n’a pas été avare de signes : Il guérit, Il libère des démons,
Il nourrit les foules. Jésus répond et va même au-devant des demandes sincères.
Mais quand on veut le confondre, quand Il sait que de toute façon, quelque soit
le signe, les cœurs resteront endurcis, la conversion sera refusée, la foi ne
fleurira pas, alors Jésus renvoie ses interlocuteurs à leur mauvaise foi. Il
l’a fait avec l’impôt à César ou l’histoire de la femme aux sept maris. Ici Il
fait appel à Jonas.
Ah Jonas ! personnage fort sympathique : il fuit ses
responsabilités, il ne veut pas aller prophétiser à Ninive. Mais Dieu est
partout et Jonas va se retrouver dans le ventre d’une baleine pendant trois
jours avant d’être rejeter sur le rivage. Jonas devient le signe de la mort et
de la résurrection du Fils de Dieu. Les pharisiens feront tout pour ignorer et
nier ce signe ; aussi les Ninivites, qui se sont convertis à la
prédications de Jonas, seront les accusateurs de ceux qui s’obstinent dans leur
aveuglement.
Et nous dans tout cela ? Le Père Nicolas Tarralle
commente : «Il n’est pas rare que nos demandes soient de cet ordre, instaurant un
rapport de force – ou de séduction – plutôt que de confiance. Nous
restons fermés à la vérité que nos interlocuteurs pourraient nous révéler.
Notre génération n’est pas si différente de celle à qui Jésus s’adresse,
cherchant des signes d’efficacité plutôt que des gages de vérité. Mais elle
peut étancher sa véritable soif de vivre dans la gratuité de Sa présence, loin
de la force de séduction d’un consumérisme autoréférentiel. Les habitants de
Ninive nous éveillent alors à une conversion non seulement personnelle mais
collective. Et la Reine de Saba nous inspire d’accorder toute révérence à la
splendeur de Dieu. Puisse le signe de la Croix nous éclairer sur la
surabondance de la Vie. »
« Prends pitié de nous, Seigneur : le péché nous a rendus
aveugles aux vraies réalités ; voilà, pourquoi nous réclamons obstinément
des signes en ce monde qui passe, alors que tu nous ouvre le Royaume qui ne
passera pas. Augmente en nous la foi, afin que nous puissions discerner le
salut que tu nous offres jour après jour. Donne-nous de faire nôtre la Parole
que Jésus, notre nouveau Moïse, nous adresse : « N’ayez pas
peur ! Tenez bon ! Vous allez voir aujourd’hui ce que le Seigneur va
faire pour vous sauver ! » (Prière proposée par
« Catholique.org »)
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