21 octobre 2024 La vie de quelqu'un ne dépend pas de ce qu'il possède

 

La vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède

La sagesse populaire dit souvent : « tu ne l’emporteras pas dans ton cercueil ». Jésus nous dit : « Gardez-vous bien de toute avidité » et encore : « ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » et de nous avertir : « Tu es fou, cette nuit même on va te redemander ta vie. »

Alors oui, soyons des intendants fidèles pour notre vie éternelle, accumulons les richesses qui ne périssent pas, celles que les mites ne dévorent pas, celles que les vers ne rongent pas. Ces richesses en vue de notre éternité c’est évidemment l’amour de Dieu et de nos frères, « ce n’est rien d’autre, comme dit Pierre Tran Khac Tram, que la paix, la solidarité et le partage donnés et reçus dans la charité ».

Ce que confirme Nicolas Tarralle : « Mais comment comprendre cette « richesse en vue de Dieu »? Le contexte de la question posée à Jésus nous fait entendre la richesse du partage. L’héritage, les grains du grenier, sont faits pour être partagés, répartis, donnés. Ce qui est réclamé dans le conflit ou amassé dans la solitude n’a aucune valeur en vue de Dieu. Et plus que tout autre bien, la vie elle-même, si elle n’est pas donnée, est perdue. En Église nous sommes riches d’un sens de la propriété qui est au service de la destination universelle des biens. Bonne nouvelle à vivre en vue de Dieu. »

« Seigneur, ce n’est pas facile de gérer l’argent.
Aide-nous à lui donner la juste place, après toi.

Que notre cœur soit attaché au trésor de ta parole,
non à l’appât du gain superflu, racine de divisions.

Nous valons tellement plus que ce que nous gagnons.
Donne-nous ce qu’il faut pour vivre et aimer.

Apprends-nous à partager avec nos frères et sœurs,
pardonne nous de ne pas toujours le faire dans la joie.

Garde-nous de nous accrocher aux biens qui passent
pour nous attacher à ceux du cœur qui demeurent.
 

Le vrai bien est de vivre en ta présence,
dans l’abondance comme dans le dénuement.

Libère nous d’une économie sans visage,
attire-nous dans ta miséricorde infinie. »
 

(Jacques Gauthier : « Prier la Parole »)

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