« Élie est déjà venu ; au lieu de
le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. »
Entre miracles et guérisons, cette discussion entre Jésus et ses disciples
peut paraitre anodine, elle a pourtant son importance (Mathieu 17, 10-13).
Refusant de marcher à la suite de Jésus, les scribes prétendent qu’Elie doit
d’abord venir, Jésus le confirme « Élie va venir pour remettre toute
chose à sa place », c’est en effet la prophétie de Malachie : « Voici
que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du
Seigneur, jour grand et redoutable. »(Ml 3, 23-24). Mais Jésus ajoute
« qu’Elie est déjà venu », ils ne l’on pas reconnu, comme ils
refusent de reconnaitre le Fils de l’Homme. Ils ont fait mourir Jean Baptiste,
comme ils crucifieront le Christ. Rappelons nous ce passage de Matthieu 11,
11-15 : « Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent,
le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en
emparer. »
Ce refus et du Baptiste et du Christ existe toujours, il est même présent
dans nos vies. « L’Évangile est une Parole difficile à comprendre, écrit Michel Bertrand.
Elle suscite, aujourd’hui comme hier, des étonnements, des incompréhensions,
des résistances, des oppositions, des hostilités, de la violence même, parce
que, ne rentrant dans aucune des catégories humaines, elle les dépasse et les
bouleverse toutes, ouvrant, à celui qui la reçoit, un chemin de pardon, de
guérison, de repos, de joie. »
« Seigneur, ta venue est toute proche. Dans cette
attente, je veux disposer mon cœur à te recevoir et te laisser transformer ma
vie. Sois celui qui brise toutes les barrières et apaise toute résistance afin
de te préparer une demeure en mon âme. » (Frère Jérôme
Dejoie, LC)
Commentaires
Enregistrer un commentaire