« Sois sans crainte,
Zacharie, car ta supplication a été exaucée »
Elisabeth est stérile, elle et son mari Zacharie sont
« avancés en âge », comme Joseph, ils sont dits « justes devant
Dieu » car « ils suivaient tous les commandements et les préceptes du
Seigneur de façon irréprochable. » Malgré tout, Dieu semble les avoir
oubliés ! Qu’elle est cette supplication de Zacharie que l’ange dit être
exaucée ? Bède le Vénérable (cité par Hozana) a une explication :
« Ta prière a été exaucée, dit l’ange à Zacharie. Non pas comme une
prière pour avoir un fils car Zacharie aurait considéré la chose comme
impossible, (la preuve, c’est qu’il n’y croit pas, quand l’ange le lui promet)
; mais ta prière pour le salut du peuple a été exaucée. » En effet
avec l’arrivée du Baptiste c’est l’histoire du salut qui entre dans sa phase de
réalisation. Dieu veut en faire le signe que rien ne lui est impossible.
C’est un peu ce que nous propose sœur Véronique
Thiébaut dans sa méditation : « Le paradoxe frappant Elisabeth et
Zacharie ne les enferme pourtant pas dans la méfiance à l’égard de Dieu. Leur
déception humaine ne conduit pas à l’amertume ou à l’infidélité. Leur vide
devient plutôt la faille par laquelle Dieu passe pour se rendre présent. Elle
les rend proches de toutes celles et ceux qui, comme eux, vivent le manque, le
creux, l’absence. Elisabeth et Zacharie nous rappellent que Dieu n’est pas
enfermé dans nos limites humaines. Quand tout semble fini pour l’homme, tout
n’est pas fini pour Lui. »
« 68 Béni soit le
Seigneur, le Dieu d’Israël,
qui visite et rachète son peuple.
69 Il a fait surgir la force
qui nous sauve
dans la maison de David, son serviteur…
76 Et toi, petit enfant, tu seras
appelé
prophète du Très-Haut : *
tu marcheras devant, à la face du Seigneur,
et tu prépareras ses chemins
77 pour donner à son peuple de connaître
le salut
par la rémission de ses péchés,
78 grâce à la tendresse, à l’amour
de notre Dieu,
quand nous visite l’astre d’en haut,
79 pour illuminer ceux qui habitent
les ténèbres
et l’ombre de la mort, *
pour conduire nos pas
au chemin de la paix. » (Cantique de Zacharie, Luc 1)
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