Venez à ma suite, Je vous ferai devenir
pêcheurs d’hommes
Jésus commence l’annonce du Royaume, Il doit s’entourer de disciples
et les former. Quelle force rayonne de Jésus pour qu’à son simple appel ces
pêcheurs quittent tout et Le suivent sans hésiter ? Et pourquoi s’entourer
de gens si ordinaires ?
Un prêtre du séminaire orthodoxe russe de France tente une explication à
même de nourrir ma réflexion et ma prière :
« Un pêcheur et un apôtre (ou leurs successeurs) ont une similitude
saisissante : ils ne maîtrisent pas leur production et obtiennent un résultat
grâce à la patience et à l’audace. Ni les pêcheurs, ni les apôtres ne savent
jamais ce qu’ils vont attraper. Ils peuvent peiner des heures, des jours sans
succès. Leur résultat n’est pas directement proportionnel à leurs efforts. Il
dépend de leur persévérance. Un pêcheur peut lancer des filets pendant une nuit
entière, sans prendre le moindre poisson ; et, puis, à force de refaire les
mêmes gestes avec espoir, à avancer toujours plus loin, sans céder à la
déception et au découragement, il finit par trouver ce qu’il cherche. C’est
pareil dans le ministère apostolique et, plus généralement, dans la quête du
Royaume de Dieu. Là aussi, ce ne sont pas les efforts en eux-mêmes qui
apportent le salut, même s’ils sont indispensables, mais la foi, l’espérance et
l’audace.
Et si Jésus avait pris comme premiers apôtres des pêcheurs parce
qu’ils étaient capables de comprendre ce mystère ? Ils étaient entraînés par
leur métier à la patience, à la confiance, à l’espérance. De pêcheurs de
poissons ils sont donc devenus pêcheurs d’hommes, emportant de leur précédent
métier la conscience de leurs propres limites et la persévérance. Paul s’est
fait un magnifique héraut de ce principe apostolique, en utilisant non plus le
langage de la pêche, mais celui de l’agriculture : « Celui qui plante n’est
rien, celui qui arrose n’est rien : Dieu seul compte, lui qui fait croître » (1
Co 3, 7). »
« Jésus, Simon-Pierre et
André n’ont pas perdu de temps à laisser leurs filets et à te suivre, ni
Jacques et Jean, à laisser leur barque et leur père pour venir à ta suite. Ils
ne te connaissaient pas encore, mais ont immédiatement répondu à ton appel à devenir
des pêcheurs d’hommes !
Ai-je déjà pensé au fait que, moi aussi, je
pourrais être appelé à devenir pêcheur d’homme ? Il faut d’abord que je te
suive, Jésus pour entraîner les autres à ta suite, vers le Royaume de Dieu. » (Jeanne et Jacques Chevrier, membres
de Regnum Christi)
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