Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
Jésus a déjà quelques disciples, ils sont
tous invités à une noce où, vraisemblablement Marie participait, peut-être pour
aider ! Ce sera le cadre du premier miracle, du premier signe, du
« prototype des signes, pas seulement un début, mais une nouveauté radicale,
porteuse de l’ensemble de la vie de Jésus. »(comme il est écrit dans un
commentaire du jour). Ce récit, que seul Jean raconte, est riche
d’enseignements.
Le fait que ce soit une noce est important
pour Jean, le chantre de l’amour de Dieu et des « noces de
l’Agneau ». c’est la fête, c’est la joie, c’est l’union et l’unité, c’est
l’amour du prochain. C’est dans ce contexte qu’a lieu ce premier signe par
lequel Jésus « manifeste sa gloire » et qui déclenche la foi des
disciples, « et ses disciples crurent en lui ».
D’un évènement banal peuvent naître
d’importants effets. Marie, toujours attentive à aider et secourir, se rend
compte que le vin va manquer. Elle se tourne vers Jésus et dit simplement
« ils n’ont plus de vin ». Elle ne demande pas, elle présente la
situation, dans une totale confiance qui surpasse le refus apparent « tout
ce qu’il vous dira, faites le ».
Refus qui se traduit d’abord par une
expression qui surprend « Femme, que me veux-tu ? » Est-ce
une façon de s’adresser à sa mère ? Façon que l’on retrouvera à la Croix
« Femme voici ton Fils »en confiant Jean à Marie. Façon de nous dire
que cette « femme » est la Mère de tous les croyants.
Et Jésus justifie cette réaction « mon heure n’est pas encore
venue ». A plusieurs reprises Jean signalera que ce n’est pas l’heure
« «personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore
venue» (Jean 7: 30). Cette heure c’est celle du don total, de la passion et de
la croix «Quand l'heure fut venue, Jésus se mit à table avec les apôtres. Il leur
dit: «Combien j'ai désiré prendre ce repas de la Pâque avec vous avant de
souffrir! » (Luc 22/14). « Cette heure est le temps de la
révélation achevée de Dieu. De cette heure dont nulle horloge ne détermine
l’instant, nous sommes héritiers. Cana n’est pas le premier d’une suite de
signes, mais le commencement des signes, c’est-à-dire le début de l’heure.
Jésus va cheminer dans et vers son heure. » (Marie Dominique Trébuchet)
Et quand Jésus intervient, c’est en
abondance et en qualité !
« Jésus nous convie chaque jour à une noce
avec lui ; elle s’engage à l’ombre de la Croix, elle est tournée vers «
la manifestation de la gloire » du Christ en nos pauvres vies quand
nous avons la fidélité de mettre en œuvre « tout ce qu’il nous dit » et
de puiser l’eau dont nous remplissons nos journées pour la verser en bon vin
aux autres invités de la fête, proches ou lointains. » (Une sœur du carmel
de Frileuse)
« Seigneur Dieu, Père des lumières,
fortifie nos cœurs dans l’attente et l’espérance
alors que nous travaillons à l’unité
et recherchons ensemble l’harmonie de toute la création.
Fais que nous soyons des lampes qui brûlent
Jusqu’au jour de la venue de ton Fils dans la gloire,
Avec tous ses saints dans le Royaume sans fin.
Béni sois-tu, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles.
AMEN. »
(Prière du 2ième jour de la
semaine de l’unité dont le thème est : « La création comme œuvre
de Dieu »)
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