« Jésus soupira au plus
profond de lui-même »
Jésus répond à bien des questionnements, Il enseigne
et explique avec une infinie patience, Il guérit et chasse les démons, Il
pardonne les péchés et Il nourrit les foule… Ici (Marc 8, 11-13) face aux
pharisiens qui transpirent de mauvaise foi, qui ont refusé de voir tous les signes
déjà donnés, qui ne veulent qu’une chose, que Jésus se taise et les laisse à
leurs habitudes sans contrarier leur pouvoir… Alors Jésus soupire, Jésus se
demande pourquoi cet entêtement à refuser de voir, à refuser de croire. Non, Il
ne fera pas un signe supplémentaire, qui comme les autres ne serait pas reçu.
Je Le suppose courbant les épaules, fatigué, tourner les talons, partir vers
l’autre rive, vers d’autres auxquels proposer sa Parole.
« Les
Pharisiens devront se contenter, lit-on dans le commentaire du Carmel Saint
Joseph, d’un « pourquoi » les renvoyant à leur propre questionnement,
et d’une sentence catégorique : « aucun signe ne sera donné à
cette génération ». C’est dit et c’est absolument sans
appel.
Jésus
leur tourne le dos : il les quitte, remonte en barque et passe de l’autre côté.
Ils sont laissés au silence et au vide, à l’absence de celui qui n’a pourtant
de cesse de combler, nourrir, guérir, consoler tous ceux qui le croisent, celui
dont toute la raison de vivre est de signifier à l’humanité pauvre que Dieu est
un Dieu de tendresse, de générosité et d’abondance… Seulement et seulement si
l’homme cesse d’amasser et se débarrasse de son trop-plein de lui-même pour
oser, en son manque, recevoir la plénitude de Dieu »
Par mon attitude, m’arrive-t-il de fatiguer Jésus, de
le faire soupirer, de le laisser s’éloigner ?
« Cœur qui soupire n’a pas ce qu’il
désire » ; que désire Jésus ? Que les pharisiens ouvrent leurs
yeux et leurs cœurs, qu’ils adhérent à sa Parole et se convertissent, c’est aussi pour eux qu’Il est venu… C’est pour nous qu’Il est venu, ne l’attristons pas
par nos refus, par nos indifférences, empressons nous de le suivre sur l’autre
rive, celle de la conversion, c’est le bon moment avec le carême qui arrive.
« Tu sais, Seigneur, que nous sommes souvent contestés par des
idéologies qui s’opposent à ta vérité, cette vérité que tu nous as confiée.
Seigneur, accorde-moi la grâce d’écouter ton Esprit Saint et, avec patience, de
témoigner de toi calmement. » (Cécile Beaure d’Augères, consacrée
de Regnum Christi)
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