« Afin que vous
fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous »
Jeudi Saint ! Enfin l’Heure est venue, Jésus
passe de ce monde à son Père et son amour pour nous ira jusqu’au bout du
possible, jusqu’à la Croix, passage voulu et accepté pour la Résurrection et la
Vie.
Jeudi Saint, c’est l’institution de l’Eucharistie et
la fête des prêtres chargés de la renouveler. L’eucharistie est au centre de
notre pratique chrétienne et pourtant l’Église laisse les récits de Marc, Luc
et Matthieu pour ne retenir que celui de Paul. L’évangile est celui de Jean qui
relate le lavement des pieds (Jean 13, 1-15).
Si Jésus nous laisse en héritage son Corps et son
Sang, Il illustre son « testament » par ce geste d’abaissement, ce
geste de service. Ce que Jésus veut nous dire, je l’emprunte d’abord au
commentaire du Père Jean-Paul Sagadou :
« Geste d’adieu, le lavement des pieds est aussi
geste fondateur. Et les pieds sont l’espace où Jésus inscrit sa marque pour la
marche à venir des disciples. Il prend soin de leurs pieds, car ils vont porter
l’Evangile. Le viatique de Dieu, c’est l’amour fraternel. Comme croyants, c’est
l’exigence de fraternité qui nous fera passer de ce Monde à
son Père. »
Je retiens ensuite la méditation du jour de Sœur
Cyrille : « Il faut se souvenir que le lavement des pieds relevait
du travail d’un esclave. Parfois des disciples le faisaient pour honorer leur
maître. Jésus, lui « Maître » et « Seigneur », par ce geste, donne le
sens de sa mort, sur une croix comme un esclave. Il transfigure sa mort
odieuse, en abaissement de Dieu. Seul le silence peut traduire l’adoration
devant la croix ; la liturgie du Vendredi saint nous y fera entrer en vérité.
Mais Jésus donne aussi un sens « divin » au service fraternel que nous devons
nous donner pour vivre la Pâque de Jésus. « C’est un exemple que je
vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
Par le service jusqu’au bout, nous entrerons dans la joie. « Heureux
êtes-vous, si vous le faites ! » Bonnes fêtes pascales ! »
« Seigneur Dieu, tu nous appelles à
célébrer la très sainte Cène où ton Fils unique, avant de se livrer lui-même à
la mort, a remis pour toujours à son Église le sacrifice nouveau, le repas qui
est le sacrement de son amour ; donne-nous de puiser à ce grand mystère la
charité et la vie en plénitude. Par Jésus Christ, ton Fils, Notre Seigneur.
Amen. »
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