L’œil et la main
Dans certaines civilisations, on coupe la main des
voleurs. Jésus ne nous demande pas de nous mutiler, de nous arracher un œil si
notre regard est concupiscent ou de nous trancher la main au sens propre du
terme, c’est ce que tous les commentateurs essaient de nous expliquer de façon
plus ou moins convaincante !
Image, parabole, façon d’attirer l’attention sur la
gravité du péché, la Sœur du Carmel qui commente l’évangile
écrit : « Pressentir que certaines attitudes, des regards curieux, admiratifs,
peuvent éveiller un désir malsain et nous pousser sur cette pente, relève d’une
conscience qui s’affine. De là à s’arracher les yeux ! La loi de Jésus ne
consiste pas à en faire toujours plus, l’extrême n’est pas un but et peut
cacher une générosité ambiguë. » Autrement dit remettons les choses à leur
place, le mieux est l’ennemi du bien. C’est bien sur le combat et l’élimination
du péché que Jésus attire mon attention et me rappelle que ma santé spirituelle
est beaucoup plus importante que ma condition physique. Je dois m’attaquer à la
racine du mal et elle est dans mon cœur. Se débarrasser du « vieil
homme » et « revêtir l’homme nouveau », « renaître de
l’Esprit » sont des attitudes si importantes qu’elles appellent des
formulations extrêmes.
La Sœur termine son commentaire par : « La folie de
l’extrême, Jésus l’a vécue, non par des gestes choquants mais dans la douceur,
par l’abandon d’un amour qui ne résiste pas à la violence d’autrui, dans la
liberté d’une vie donnée, pardonnante. »
« Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux
qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre
nous du mal. AMEN ».
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