17 juin 2025 Aimez vos ennemis

 

Jésus est venu accomplir la Loi, non pas l’abolir et dans ce sens Il commente les commandements et montre comment aller plus loin que de ne pas tuer ou de ne pas commettre d’adultère, en s’abstenant de toute insulte ou de tout mauvais désir. Ce que Jésus veut me dire c’est qu’il ne faut pas se contenter d’appliquer strictement la Loi pour être « parfait » !

« Il y a une manière formelle de respecter les commandements, un peu comme nous cocherions les cases d’un formulaire. Je peux alors me sentir « en règle » et soulager ainsi ma conscience à bon compte. Mais Jésus nous invite à observer la Loi d’une manière spirituelle. Cela ne veut pas dire prendre des libertés arbitraires par rapport au respect de la Loi, mais plutôt intégrer la Loi, la Parole de Dieu au plus profond de nous-mêmes pour la comprendre de l’intérieur… Cette tentation d’une pratique formelle de la loi pourra toujours nous guetter ; demandons aujourd’hui cette grâce d’accomplir la volonté de Dieu de tout notre cœur. » (Evangile commenté par le Père Alain de Boudemange   dans « prier aujourd’hui »)

Et aujourd’hui, Jésus dit « aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent ». Je me demande comment cette parole résonne dans le cœur d’un Ukrainien en ces moments de guerre. Il est possible, tout en se défendant de prier pour ceux d’en face, de prier pour la paix… Mais aimer l’ennemi, celui qui commet des « crimes de guerre »… Seigneur c’est vraiment beaucoup demander !

Il m’est facile pour moi de prier pour les uns comme pour le autres. Qu’aux uns justice soit faite et que la paix revienne ; qu’aux autres la Sagesse les éclaire et les guide vers la paix et leur empêche de commettre des actes barbares. Que je commence par aimer ceux dont « la tête ne me revient pas », ceux qui « ne m’aiment pas » et que je prie pour eux, voilà un bon début pour devenir vraiment « fils du Père qui est aux cieux » et qui « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons » 

En pensant à ceux qui font la guerre, en pensant à ceux que je n’apprécie pas ou qui me sont indifférents, je reprends la prière de saint François d’Assise :

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. 

où est la haine, que je mette l’amour.

Là où est l’offense, que je mette le pardon.

Là où est la discorde, que je mette l’union.

Là où est l’erreur, que je mette la vérité.

Là où est le doute, que je mette la foi.

Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.

Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.

Là où est la tristesse, que je mette la joie.

Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

 

 

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