Jésus est venu accomplir la Loi, non pas l’abolir et dans ce sens Il
commente les commandements et montre comment aller plus loin que de ne pas tuer
ou de ne pas commettre d’adultère, en s’abstenant de toute insulte ou de tout
mauvais désir. Ce que Jésus veut me dire c’est qu’il ne faut pas se contenter
d’appliquer strictement la Loi pour être « parfait » !
« Il y a une manière formelle de respecter les commandements, un peu comme
nous cocherions les cases d’un formulaire. Je peux alors me sentir « en règle »
et soulager ainsi ma conscience à bon compte. Mais Jésus nous invite à observer
la Loi d’une manière spirituelle. Cela ne veut pas dire prendre des libertés
arbitraires par rapport au respect de la Loi, mais plutôt intégrer la Loi, la
Parole de Dieu au plus profond de nous-mêmes pour la comprendre de l’intérieur…
Cette tentation d’une pratique formelle de la loi pourra toujours nous guetter
; demandons aujourd’hui cette grâce d’accomplir la volonté de Dieu de tout
notre cœur. » (Evangile commenté par le Père Alain de Boudemange dans
« prier aujourd’hui »)
Et aujourd’hui, Jésus dit « aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui
vous persécutent ». Je me demande comment cette parole résonne dans le
cœur d’un Ukrainien en ces moments de guerre. Il est possible, tout en se
défendant de prier pour ceux d’en face, de prier pour la paix… Mais aimer
l’ennemi, celui qui commet des « crimes de guerre »… Seigneur c’est
vraiment beaucoup demander !
Il m’est facile pour moi de prier pour les uns comme pour le autres. Qu’aux
uns justice soit faite et que la paix revienne ; qu’aux autres la Sagesse
les éclaire et les guide vers la paix et leur empêche de commettre des actes
barbares. Que je commence par aimer ceux dont « la tête ne me revient
pas », ceux qui « ne m’aiment pas » et que je prie pour eux,
voilà un bon début pour devenir vraiment « fils du Père qui est aux
cieux » et qui « fait lever son soleil sur les méchants et sur les
bons »
En pensant à ceux qui font la guerre, en pensant à ceux que je n’apprécie
pas ou qui me sont indifférents, je reprends la prière de saint François
d’Assise :
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être
compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se
retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
Commentaires
Enregistrer un commentaire