« Maître,
je te suivrai partout où tu iras »
Matthieu
nous raconte ce que nous avons médité chez Luc, « suivre Jésus »,
soit parce qu’Il nous appelle, soit parce que nous choisissons de nous mettre à
sa suite. Dans un cas comme dans l’autre, Jésus prévient, c’est un engagement
sans partage, c’est faire de lui et de sa Parole une priorité absolue ;
c’est accepter « de se dépouiller de tout attachement, de toute sécurité
et de se rendre disponible en toute circonstance. » (Pierre Tran Khac
Tram) C’est dire que le chemin ne sera pas facile, ce choix de Dieu passe par
la Croix, il passe aussi par les autres, le prochain qu’il faut aimer comme
soi-même et ce prochain, ce n’est pas seulement les amis ou les simples
inconnus, c’est aussi les « ennemis » ! (Matthieu 8, 18-22)
Surviennent alors les peurs, les
hésitations, les tendances au repli sur soi. « Paradoxalement, écrit
l’oblate de l’Assomption qui commente ce texte, plus nous connaissons Dieu,
plus Il nous permet de nous connaître. Plus nous quittons ce que nous possédons
pour Lui, plus nous recevons toute la Création en partage. Il me semble que la
rencontre de Jésus me met en vérité avec mon humanité. Tous nous avons été
touchés par une blessure qui nous enferme et nous empêche d’aller jusqu’au bout
de l’amour… ? Suivre Jésus, c’est consentir à l’évangélisation de nos
profondeurs. Il fera ainsi de moi un de ses disciples selon son cœur. »
« Seigneur Jésus, je veux te suivre.
Tu allais sur les routes où tu rencontrais des enfants;
entraîne-moi vers les enfants qui ont besoin de mon aide.
Tu allais sur les chemins où tu guérissais les malades;
conduis-moi vers les blessés de la vie qui espèrent une présence
Tu allais sur les sentiers
annonçant la Bonne Nouvelle et partageant le pain;
guide-moi vers ceux et celles qui ont faim de toi et de ta parole.
Tu allais visiter des amis
et ta seule présence les interpellait en faveur des pauvres;
mène-moi chez des gens qui ont le cœur ouvert à la compassion.
Tu allais te reposer
en des lieux retirés;
montre-moi la voie du silence qui pacifie et ouvre à la sagesse.
Tu allais prier à la synagogue et au Temple;
attire-moi en des lieux où, avec d'autres,
je peux entrer en relation avec le Père.
Tu empruntais la voie du Calvaire en portant ta croix;
donne-moi de traverser la souffrance et de lui donner du sens.
Seigneur Jésus, je veux te suivre;
je mets ma main dans ta main,
mes pas dans tes pas,
mon cœur dans ton cœur. Amen » (Denise Lamarche)
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