« Les gens le supplièrent de partir de leur territoire. »
On dit que les gens avaient peur de
passer par là, les possédés, agressifs, bloquaient le chemin. Jésus délivre ces
deux malheureux de leurs démons mais accède à la demande de ces derniers et les
porcs se précipitent dans la mer.
Les habitants, au lieu d’être
reconnaissants à Jésus, tremblent devant sa puissance, ont peur des
conséquences, un troupeau a été sacrifié, que Jésus aille ailleurs exercer ses
pouvoirs !
Jésus libère, mais souhaitons nous toujours vraiment
être libérés de ce qui nous asservi ? « Les forces du mal, écrit Michel Bertrand, se
manifestent d’abord sous les traits d’obscurs démons qui tourmentent ces deux
malheureux. Ils sont les symboles de tout ce qui peut asservir les humains, de
tout ce que nous-mêmes possédons (avoir, savoir, pouvoir…) et qui souvent nous
possède… De ces diverses servitudes, l’Évangile peut libérer chaque être
humain, quand il l’accueille dans son existence. Les démons, d’ailleurs, l’ont
bien compris. Ils ont reconnu l’autorité libératrice du Christ et ils le
supplient de les épargner. Tout comme les habitants qui demandent à Jésus de
quitter leur région. En effet, la guérison des deux démoniaques, entraînant la
destruction du troupeau de porcs, a bousculé l’ordre social et économique de la
cité. C’est dire que le salut en Christ ne saurait se réduire à une affaire
privée, il concerne « toute la ville ». En appelant
chacune et chacun à la liberté et à l’espérance, il peut faire toutes choses
nouvelles. »
N’avons-nous pas peur que Jésus
nous entraine sur un chemin trop exigeant ?… Parfois, nous aussi, nous
souhaitons que Jésus aille un peu plus loin !
« Ô Christ, fais-moi
chercher à ta lumière le bien à faire comme le mal à ne pas faire. Relève
moi dans la tentation et donne-moi de voir en toi d’abord l’homme
miséricordieux pour avoir le courage de voir dans ton regard ce qui m’éloigne
de toi et me conduit à la mort. » (Anne-Pauline Jarry)
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