2 juillet 2025 Les porcs précipités dans la mer

 

« Les gens le supplièrent de partir de leur territoire. »

On dit que les gens avaient peur de passer par là, les possédés, agressifs, bloquaient le chemin. Jésus délivre ces deux malheureux de leurs démons mais accède à la demande de ces derniers et les porcs se précipitent dans la mer.

Les habitants, au lieu d’être reconnaissants à Jésus, tremblent devant sa puissance, ont peur des conséquences, un troupeau a été sacrifié, que Jésus aille ailleurs exercer ses pouvoirs !

Jésus libère, mais souhaitons nous toujours vraiment être libérés de ce qui nous asservi ? « Les forces du mal, écrit Michel Bertrand, se manifestent d’abord sous les traits d’obscurs démons qui tourmentent ces deux malheureux. Ils sont les symboles de tout ce qui peut asservir les humains, de tout ce que nous-mêmes possédons (avoir, savoir, pouvoir…) et qui souvent nous possède… De ces diverses servitudes, l’Évangile peut libérer chaque être humain, quand il l’accueille dans son existence. Les démons, d’ailleurs, l’ont bien compris. Ils ont reconnu l’autorité libératrice du Christ et ils le supplient de les épargner. Tout comme les habitants qui demandent à Jésus de quitter leur région. En effet, la guérison des deux démoniaques, entraînant la destruction du troupeau de porcs, a bousculé l’ordre social et économique de la cité. C’est dire que le salut en Christ ne saurait se réduire à une affaire privée, il concerne « toute la ville ». En appelant chacune et chacun à la liberté et à l’espérance, il peut faire toutes choses nouvelles. »

N’avons-nous pas peur que Jésus nous entraine sur un chemin trop exigeant ?… Parfois, nous aussi, nous souhaitons que Jésus aille un peu plus loin !

« Ô Christ, fais-moi chercher à ta lumière le bien à faire comme le mal à ne pas faire. Relève moi dans la tentation et donne-moi de voir en toi d’abord l’homme miséricordieux pour avoir le courage de voir dans ton regard ce qui m’éloigne de toi et me conduit à la mort. » (Anne-Pauline Jarry)

 

 

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