L’ennemi
sème l’ivraie
Il y a le mal et il y a le bien,
comme dans le champ il y a l’ivraie et il y a le bon grain. C’est vrai dans le
monde et en ces temps difficiles on les voit de plus en plus s’opposer. C’est
vrai dans l’Église où il y a de mauvais berger et tant de contre témoignages.
C’est vrai dans ma vie où, comme dit Saint Paul : «Je ne fais pas le bien que je
voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas.» (Romains 7,19)
Il y a beaucoup de leçons à tirer de cette parabole : se méfier du
mal, des tentations qui sont toujours sournoises, savoir faire la part des
choses, nous côtoyons le mal, avec la grâce de Dieu nous pouvons essayer de le
vaincre avant de juger et condamner. Lors d’un angélus le Pape François
présente le double aspect de ce texte :
« L’enseignement de la parabole est double. Il dit avant tout que le
mal qui existe dans le monde ne vient pas de Dieu, mais de son ennemi,
le Malin. C’est curieux, le Malin va semer l’ivraie la nuit, dans
l’obscurité, dans la confusion; il va là où il n’y a pas de lumière, pour semer
l’ivraie. Cet ennemi est rusé: il a semé le mal au milieu du bien, si bien
qu’il nous est impossible, à nous, les hommes, de les séparer nettement; mais
Dieu, à la fin, pourra le faire.
Et nous en arrivons au second thème: l’opposition entre l’impatience des
serviteurs et l’attente patiente du propriétaire du champ, qui
représente Dieu. Parfois, nous avons une grande hâte de juger, de classer, de
mettre les bons ici, les méchants là… Dieu, au contraire, sait attendre. Il
regarde, dans le «champ» de la vie de chacun avec patience et miséricorde: il
voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes
du bien et il attend avec confiance qu’ils mûrissent. Dieu est patient, il sait
attendre. »
« Esprit Saint, nous ne savons pas prier comme il faut. Viens au
secours de notre faiblesse pour que nous ne nous découragions pas devant tant
d’ivraie dans notre cœur, dans notre Église, dans nos communautés humaines.
Puisque ce que Dieu veut c’est la croissance de son Royaume de vie, interviens
pour nous en nous tenant dans l’action de grâce et la confiance pour les
gerbes de paix, de fraternité, qui mûrissent mystérieusement dans
l’aujourd’hui confus et trouble de notre terre des hommes. »
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