Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet
qu'on jette dans la mer et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il
est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers
ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. (Matthieu 13, 47-53)
Mardi, Jésus
demandait de laisser pousser l’ivraie avec le bon grain, aujourd’hui Il nous
donne l’image du filet qui « ramène toutes sortes de poissons », on
fait le tri après ! Ces deux images nous invitent à voir la réalité du
monde en face, à faire confiance, à ne pas juger, à ne pas condamner, à être
tolérants, à ne pas nous croire meilleurs que les autres.
Il y a
du mal dans le monde, il y a aussi du bien, le malheur fait vendre et l’on
oublie de souligner tout le bien (qui ne fait pas de bruit). Il faut parler de
la guerre et montrer ses horreurs, sans oublier tous les élans de solidarités
qui fleurissent un peu partout.
Les
ouvriers voulaient arracher l’ivraie, Jésus dit d’attendre la moisson, comme Il
veut nous faire comprendre que le filet ramasse le mauvais, le moyen avec le
bon. Le Père Raymond Jubainville écrivait
mardi : « Chercher à éradiquer tous « les mauvais » est un
remède plus nocif que la maladie elle-même. Ce comportement arrache et éloigne
de l'Église de nombreuses personnes de bonne volonté. Au contraire, Jésus nous
demande d'accepter que Dieu, dans sa Providence, permette que le mal surgisse à
côté du bien. Faisons - nous confiance au jugement de Dieu, qui jugera chacun
selon ses actes et ses paroles ? »
« Seigneur, il y a des attitudes et des comportements qui nous
scandalisent. Aide-nous à faire confiance à ta divine Providence. Ne nous
laisse pas envahir par des esprits malsains, comme le ressentiment, la révolte
ou le désespoir. Emplis-nous de ton Esprit Saint afin que notre vie soit une
source de lumière au milieu des ténèbres.
Aide-moi, Seigneur, à voir la réalité du mal avec tes yeux, à le juger
selon tes critères et à agir selon ton Cœur. » (Hozana)
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