13 août 2025 Si ton frère vient à pécher...

 

« Si ton frère vient à pécher… » 

Dans le temps, on appelait cela « la correction fraternelle ». Oser dire à un ami qu’il se trompe ou qu’il a tort est la plus belle preuve d’amitié et cela pour une bonne raison, c’est que nous risquons de perdre cet ami, s’il le prend mal ! Cela dépend aussi de mon intention profonde. Il ne s’agit pas d’un règlement de compte, de « lui dire ses quatre vérités », de vouloir à tout prix le convaincre, ce qui risquerai de faire plus de mal que de bien.

Jésus veut que ce soit la charité, l’amour qui conduit nos pas. « Nous sommes invité, écrit Roger Berthol, à faire preuve de discrétion en n’ébruitant pas les choses. Agir de la sorte, c’est agir au nom de l’amour, de la miséricorde, afin de gagner le frère et non de le perdre en courant le risque de l’enfoncer davantage dans son mal. » 

L’invitation de Jésus est surtout de ne pas juger, « ne jugez pas et vous ne serez pas jugé », mais aussi de ne pas condamner : « l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez ». Attention à la paille et à la poutre ! Ce frère qui vient à pécher, c’est aussi moi ! « Nul dans l’Église, écrit Michel Bertrand dans « La Croix », ne peut se considérer comme toujours irréprochable. En cas de différend ou de faute au sein de la communauté, ce qui doit donc prévaloir n’est pas un esprit de jugement, ni un pouvoir de condamnation ou d’exclusion de l’autre. Ce texte exhorte avant tout à l’attention, la patience, la bienveillance, la miséricorde afin de témoigner de celles dont Dieu fait preuve à l’égard de chacun. » 

« S’il t’écoute, tu as gagné ton frère » dit Jésus ; tu as évité une rupture ou un malentendu qui entraine parfois de douloureuses séparations. Je pense aussi, qu’une fois de plus, il y a en arrière-plan l’invitation au pardon. Je pense une nouvelle fois à l’assassinat d’un prêtre, le Père Olivier Maire ; par-delà l’horreur et l’émotion des témoignages de prêtres ou de laïcs, j’ai senti, tout en souhaitant que justice soit faite, un souci de pardon, avec même des prières pour le meurtrier (Comme Saint Jean-Paul II priait pour son agresseur qu’il est allé pardonner dans sa prison). La réaction d’une dame m’a fait sourire, parlant du Père Olivier, elle dit : « il était si bon, qu’est-ce qu’il a pu faire de mal pour mériter çà ? » Et malgré moi j’ai pensé : « Il était tellement bon, qu’il a mérité de suivre le Christ jusqu’au bout, qu’il a été jugé digne du martyre ». Il est certainement devenu cette graine qui portera beaucoup de fruits. 

 

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