Car
quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé
Une nouvelle fois Jésus me montre
que les valeurs du Royaume ne sont pas celles de la terre. Si je veux me faire
remarquer par Jésus je ne dois pas chercher à me faire voir mais « à
accomplir toute chose dans l’humilité » comme dit Ben Sira le Sage, viser
la dernière place. «Et, au dire de Charles de Foucauld, écrit Sœur Bénédicte
Rollin, Jésus l’a tellement prise pour lui que personne ne peut la lui ravir.
Et c’est pourquoi Dieu l’a exalté (Ph 2,9). Ouvrons à son regard les
replis de nos ambitions secrètes, de nos jalousies, de nos continuelles
comparaisons avec les autres, de nos complexes et de notre vanité. Sous son
regard et par le don de son Esprit nous pouvons enfin nous désarmer, devenir
humbles, c’est-à-dire libres. »
Saint Paul nous a dit que
Dieu choisit ce qu’il y a de fou et de faible dans le monde, ce qui est
d’origine modeste et méprisé. C’est là que je dois chercher ma place à
l’exemple de Jésus.
C’est dans ces conditions que je dois prendre le risque d’inviter Jésus à ma
table.
« Jésus, merci de t’asseoir
à ma table, merci de t’inviter chez moi. En me lavant les pieds, en me servant,
en m’offrant ton amour inconditionnel, tu m’invites à faire la vérité sur ma
vanité et mon égoïsme. Tu me montres la meilleure place. Libère et élargis
l’espace de mon cœur. Fais de moi, comme toi, un serviteur et un frère universel. »
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