Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes
Jésus proclame l’évangile, Il va de
villages en villages, Il est en mission, et dans cette mission, les femmes ont
une place importante. En fait, elles assurent l’intendance et sans une bonne
intendance impossible de progresser, la mission est compromise. Occasion de
redire l’importance de la place des femmes dans une Église encore trop
misogyne. Mais à travers ces femmes je vois tous les baptisés qui ont mission
de suivre Jésus, de participer chacun à sa place à la proclamation de la
Parole.
Il n’y en que trois de
mentionnées, mais Luc dit « et beaucoup d’autres ». Ces trois
représentent un peu tous les chrétiens.
Il y a Marie Madeleine bien connue,
la pécheresse libérée de sept démons pleine de reconnaissance et d’amour pour
Jésus. Elle aussi est au pied de la croix et c’est elle la première
« envoyée » par Jésus lui-même pour annoncer la résurrection aux
Apôtres. Elle est notre modèle, nous sommes tous pécheurs, nous sommes tous
pardonnés, ayons la même reconnaissance, la même fidélité, le même amour.
Il y a « Jeanne, femme de Kouza, intendant
d’Hérode », elle fait donc partie de la classe dirigeante, son entourage
est plutôt hostile à Jésus, elle prend des risques en le suivant en aidant sa
mission. Autre exemple pour tous ceux qui hésitent à suivre le Christ à cause
de leur position, à cause du qu’en dira-t-on.
En fin il y a
Suzanne dont on ne sait rien de précis, c’est « madame tout le
monde » la foule de ces chrétiens anonymes qui font de leur mieux pour
vivre leur foi, pour « faire Église », sans oublier « la veuve
et son obole ».
L’oblate de l’Assomption qui assure
le commentaire du jour écrit : « En
chacune de ces femmes, je perçois leur engagement, libre et ferme. Elles ne
semblent pas parler beaucoup mais elles prennent sur leurs ressources. Dans la
société juive de l’époque, la femme appartient à l’homme de la maison. Si elles
partagent l’argent du couple, c’est qu’elles ont réussi à convertir les gens de
leur demeure, et notamment l’homme avec lequel elles vivent. Elles n’ont pas
peur. Elles ont la foi. Elles sont apôtres elles aussi, car auprès de ceux qui
les côtoient elles témoignent de la Bonne Nouvelle. À leur manière, elles sont
appelées et envoyées par Jésus sur la route de l’aventure du Royaume. »
Dans sa méditation,
Cécile Beaure d’Augères précise : « La mémoire de ces
femmes, disciples du Seigneur, leur courage et leur disponibilité de chaque
instant doit rester un exemple pour ceux qui sont enfants de Dieu. Et ceux-ci ne
sont autres que nous-mêmes, baptisés, appelés à suivre le Seigneur et à
témoigner des bienfaits dont nous sommes et serons comblés. »
Et elle termine par cette
prière : « Seigneur Jésus, permets moi de comprendre et de partager la mentalité et
les désirs de ces femmes qui t’entouraient ou te recevaient alors que tu
témoignais de la mission reçue de ton Père, pour le salut éternel de cette
humanité. »
Commentaires
Enregistrer un commentaire