Quel malheur pour vous…
Le premier
reproche de Jésus, c’est de « passer à côté du jugement et de l’amour de
Dieu ». Ces pharisiens sont tellement zélés qu’ils ne cessent d’ajouter
des préceptes et des obligations, mais malheureusement « ils ont perdu le
but et l’essentiel de l’observance de la Loi » Toute attitude religieuse
qui ne mène pas à l’amour de Dieu et du prochain ne sert pas à grand-chose.
Suis-je aujourd’hui loin de l’attitude des pharisiens ? Je prie, je
pratique, je me dis chrétien, mais est-ce que tout cela vient du cœur, de
l’intérieur , est-ce vraiment vécu ?
Je pense à
cette phrase de Madeleine Delbrêl que j’avais notée : « Je pense que vous [Dieu] en avez assez des gens
qui toujours parlent de vous servir avec un ton de capitaines, de vous
connaître avec des airs de professeurs, de vous atteindre avec des règles de
sport, de vous aimer comme on s’aime dans un vieux ménage. »
Jésus dénonce aussi l’orgueil et la
vanité, à l’opposé de son enseignement : l’humilité, l’amour et le service
de Dieu et du prochain. « Suis-je à l’écoute des besoins de mes proches ou bien ne suis-je que centré
sur mes propres besoins ? Dans mes actions et dans mes engagements, suis-je à
la recherche des honneurs et de la reconnaissance des autres ou bien ma seule
intention est-elle de faire la volonté de Dieu ? » (Louise Mathieu, membre de Regnum Christi)
Comme le
docteur de la loi est-ce que je me vexe à la moindre réflexion ? Est-ce
que j’ai assez d’humilité pour me remettre en question ? Est-ce que moi
aussi je fais remarquer aux autres ce que je ne fais pas moi-même :
« vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes,
vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. »
Louise Mathieu
nous propose cette prière :
« Seigneur, tu as dit à trois
reprises aux pharisiens : « Quel malheur pour vous (…) »
Le chemin des pharisiens, chemin de la loi pour la loi, chemin des apparences,
de la vanité et de l’orgueil, n’est pas le chemin voulu de Dieu. Par ton
intervention auprès des pharisiens, tu m’enseignes à me préserver de ce chemin
qui n’est pas le tien ; la religion n’est pas réduite qu’à une application
de la Loi mais à l’amour pour Dieu et pour mon prochain.
Viens, Esprit
de lumière et de vérité, éclairer mon cœur pour que je puisse, lorsque j’agis
comme les pharisiens, reconnaître mes actions, non pas pour me culpabiliser ou
me décourager mais pour en prendre conscience et me corriger afin de te laisser
une plus grande place en moi. »
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