Laisse le encore cette année
Quand arrive une catastrophe, on
cherche un coupable. Du temps de Jésus il était coutumier de dire que le
malheur avait pour cause le péché de ceux qui en sont victimes. Et Jésus
dit : « pas du tout », celui à qui il arrive malheur n’est ni
plus coupable, ni plus pécheur que moi ou mon voisin ! Voilà de quoi me
tranquilliser ou m’inquiéter, mon péché n’entraine pas automatiquement le
malheur, mais par ailleurs je ne suis pas non plus à l’abri d’une catastrophe.
Mais Jésus m’invite à dépasser ces
raisonnement terre à terre et à me remettre en cause :
« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ».
L’évangile m’invite à me convertir sans cesse, à me débarrasser de mes fautes,
de mes erreurs et de « revenir » sans cesse vers l’essentiel, vers le
Père pour « faire sa volonté ».
Avec l’histoire du figuier se
profile les raisons d’espérer. Je ne porte pas beaucoup de fruit, je ne suis
pas très utile, « j’épuise le sol pour pas grand-chose ». Suis-je
condamné ? C’est alors que le vigneron intervient, il plaide pour moi, il
va bécher, mettre du fumier, m’aider à porter du fruit. Le vigneron, c’est
Jésus qui donne sa vie pour moi, qui me sauve. « Jésus se fait soignant, écrit . Marie Jo Guichenuy. Il guérit pour
que notre corps entraîne notre cœur. Il se fait vigneron contre l’avis du
maître pour essayer de rendre fertile ce qui apparemment ne l’est plus. Chacun
de nous peut devenir avec la force de l’Esprit un porteur de fruits, ceux que
l’Apôtre Paul énonce : amour, joie, patience, bonté, bienveillance, foi,
douceur, maîtrise de soi. (Ga 5, 22-23). »
A moi de porter du fruit, de me
convertir, de revenir, de croire, espérer et aimer.
Il me reste donc toujours une
chance, avant d’être « coupé » !
« Seigneur Jésus, me voici en ta
présence ! Tu es l’artisan qui me modèles, le tailleur qui tisses la trame de
ma vie. C’est dans les moments de prière que je comprends mieux le sens de ma
vie. C’est dans les moments d’intimité avec toi que je peux discerner ta
volonté et m’y abandonner. Sainte Vierge Marie, même si les paroles de ton Fils
sont exigeantes, aide-moi à les accueillir avec foi et à les accomplir avec
amour. » (Frère Benoît Terrenoir, LC, Méditations : Regnum
Christi)
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