Femme,
te voici délivrée
Le sens du sabbat, l’hypocrisie des
pharisiens sont présents dans bien des textes, mais on trouve ici une
insistance sur Jésus qui vient nous libérer, nous redresser, nous inviter à
regarder vers le haut. Notre péché nous courbe vers la terre, vers la mort ;
Jésus nous ouvre les portes de la vie.
Ce thème a été développé dans bien
des homélies depuis les Pères de l’église. J’ai retrouvé un texte de Saint
Grégoire le Grand : « Elle était courbée, et ne pouvait absolument
pas regarder vers le haut. Le pécheur, préoccupé des choses de la terre et
ne recherchant pas celles du Ciel, est incapable de regarder vers le haut
: comme il suit des désirs qui le portent vers le bas, son âme, perdant
sa rectitude, s’incurve, et il ne voit plus que ce à quoi il pense sans
cesse. »
Jésus a délivré cette femme, il l’a
libérée du pouvoir de Satan. Sœur Véronique Thiébaut le note dans son
commentaire du jour : « C’est bien la libération qui est ici
mise en valeur puisque dans la discussion qui suit, Jésus prend les contradicteurs
à leur propre jeu : il n’est pas possible de travailler le jour du sabbat, mais
il est possible de détacher son âne pour le mener boire ! Il souligne donc
qu’il n’a fait que délier ce qui entravait cette femme, ce qui semble répondre
à un impératif messianique (« Ne fallait-il pas… ? »). La libération,
l’accès de la femme à une dignité renouvelée, entre dans la dynamique du Salut.
L’épisode nous rappelle que la personne la plus méprisée, la plus obscure,
devient pour le Christ un objet d’attention et d’amour. Accepter en nous cette
fragilité qui nous fait parfois défaillir, c’est permettre au Christ de nous
relever. »
Seigneur mes faiblesses, mes
égoïsmes, mes manques d’amour me tiennent courbés vers la terre, aide-moi à me
redresser, viens me libérer pour que je puisse vivre et faire vivre de ta
Parole. AMEN.
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