Invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des
aveugles
La parole de
Jésus est radicale, elle vise à l’extrême. Qui néglige ses amis pour inviter
les clochards ? Heureusement, si cela n’est pas courant au plan familial,
cela existe au plan associatif et par ce biais, je peux aider ceux que les
difficultés de la vie laissent au bord du chemin. Saint Paul dans sa lettre aux
philippiens vient éclairer cette invitation du Christ : « Que
chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez
aussi à ceux des autres. » Ne pas agir pour avoir quelque chose en retour,
ne serait-ce que la reconnaissance, ne pas chercher à profiter, faire passer
les intérêts des autres avant les miens. Autrement dit ne pas avoir un amour
égoïste mais nous rapprocher de l’amour de Dieu.
« « Heureux » est une béatitude , écrit
Odile Hardy dans sa méditation : mot que Jésus emploie pour parler du bonheur à
partager la vie de Dieu. Ses paroles nous introduisent dans le secret de l’agir
de Dieu. Que nous dit-il ? Toi, « quand tu donnes un festin, invite des pauvres,
des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux » (Lc 14, 13-14). Oui, « Heureux
seras-tu », si
tu as souci du plus petit, car aimer le plus petit, c’est aimer Dieu lui-même,
c’est être avec Dieu. « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous
l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous
l’avez fait » (Mt
25, 40). Aujourd’hui, nous pouvons nous interroger sur notre disposition à
l’égard des « plus petits » : savons-nous les accueillir comme une visitation
de Dieu lui-même ? De qui sommes-nous appelé(e)s à être le prochain ? »
« Mon Dieu, purifie mon
cœur ! Ne me laisse pas dans la médiocrité de l’égoïsme mais accompagne moi,
car j’aimerais pouvoir aimer comme tu aimes. »
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