La joie de la brebis retrouvée
C‘est par hasard que j’ai trouvé ce
texte de Joseph Chesseron sur le site de l’Église de Niort , parfait pour la
méditation de ce matin :
« Georges Brassens se
retournerait dans sa tombe si je prétendais qu’il était chrétien sans le savoir
et il aurait raison. Il n’empêche que sa célèbre "chanson pour
l'Auvergnat" résonne bien avec la parabole de la brebis perdue selon Luc. Est-il
si loin de l’évangile quand il remercie l’auvergnat de lui avoir donné quatre
bouts de bois quand dans sa vie il faisait froid, de lui avoir ouvert sa huche
quand dans sa vie il faisait faim, et surtout de lui avoir souri d’un air
malheureux quand les gendarmes l’ont pris ? Notre monde a sans nul doute
besoin de techniciens, de managers, de décideurs. Mais n’a-t-il pas surtout
besoin de compassion, de tendresse et de pardon, par-delà le mépris et la
sécheresse de cœur des bien-pensants ? »
C’est un prêtre de mes amis, alors
curé de Saint Gely-du-Fesch, qui a assisté Brassens à ses derniers instants et
je pense, qu’au lieu de se retourner, Brassens nous regarde avec son petit
sourire en coin, content de guider notre lecture d’évangile.
Les pharisiens récriminent parce
que Jésus « fait bon accueil aux pécheurs » ; mais Jésus est
venu pour les pécheurs (c’est-à-dire pour nous, pour moi), Il nous dit que les
bien-portants n’ont pas besoin du médecin et Il affirme en conclusion : «Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie
dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour
quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »
Les justes se
réjouissent car le pardon engendre la joie. Je ne sais pas s’il en a été ainsi
parmi les 99 brebis restées sagement au bercail, certaines ont peut-être, elles
aussi, récriminé qu’on en faisait un peu trop pour celle qui avait fugué... Il
y a un peu partout des frères du fils prodigue !
Mais le Père
nous invite tous à la miséricorde
Merci Seigneur de t’inquiéter de
moi quand je m’égare et de me ramener dans le droit chemin. Aide moi à me
réjouir à chaque fois que tu ramènes un frère qui s’éloigne. Fais grandir la
charité parmi nous pour te rencontrer dans nos frères, surtout les plus
démunis. AMEN
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