Le fardeau et le joug
Il y a le
poids du fardeau sous lequel nous peinons et il y a le joug qui est facile à
porter. Il y a le fardeau de toutes les obligations imposées par les
pharisiens, le fardeau des injustices et des souffrances que nous pouvons subir
et surtout le fardeau de toutes nos fautes et imperfections, le fardeau de
notre culpabilité.
Si nous allons
à Jésus, Il nous procurera le repos ; mais ce repos a un prix, il faut
prendre son joug, et là, je vois se profiler la croix car Il a dit « celui
qui veut être mon disciple, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».
Comment cette croix peut-elle devenir légère et facile à porter ?
Réponse : parce que nous ne sommes pas seuls et qu’Il est avec nous !
C’est pourquoi Jésus a choisi l’image du joug, comme l’explique le Père Richard
Tardiff dans sa méditation sur Hozana :
« Un joug est un attelage agricole qui permet de lier
deux bœufs sur une seule charrue. Appliquant alors cette image à notre relation
au Seigneur, il nous invite à ne pas porter notre croix seul. Dieu veut que
nous la portions toujours avec lui. Il est là comme l’autre bœuf de l’attelage
pour nous aider à avancer avec plus de force. Il est vraiment l’Emmanuel, Dieu
avec nous. »
Mais il y a aussi la façon dont je
porte ma croix qui peut la rendre plus ou moins légère ou au contraire
l’alourdir. Richard Tardiff poursuit : « il me semble qu’il y a
aussi l’attitude avec laquelle nous portons notre croix. Une croix que nous
portons à contre-cœur parce que nous ne l’avons pas acceptée est toujours plus
lourde à supporter. Une croix que nous portons avec résignation n’est guère
plus facile. Mais une croix que nous offrons et que nous portons par amour pour
Dieu et pour notre prochain devient tout autre chose. La croix de Jésus n’avait
pas de sens avant qu’il l’ait offerte à son Père pour notre salut. Il n’y avait
que souffrance et injustice. Mais une fois offerte pour nous, Jésus a trouvé
une force et une motivation qui l’ont soutenu jusqu’au bout. »
Terminons avec le Père Tardiff par
cette prière : « Seigneur Jésus, je sais que tu connais ma souffrance.
Je sais que tu comprends ma peine sous mon fardeau. Tu es là à mes côtés pour
les porter avec moi. Merci, Seigneur, pour ta présence et ton soutien dans mon
épreuve. Je veux partager ce joug avec toi car, sans toi, je ne peux rien
faire. Aide-moi, Seigneur, à accepter ma croix. Aide-moi, Seigneur, à y donner
un sens. Je ne veux plus la porter à contre-cœur ou par résignation. Je veux
l’unir à ton offrande au Père pour le salut des âmes. Soutiens moi, Seigneur,
jusqu’au bout ! »
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