« Mon âme exalte le Seigneur,
et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur,
parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante »
Marie partage sa joie avec
Elisabeth en magnifiant le Seigneur, en lui rendant grâce, en chantant ses
bienfait. « Elle semble enseigner une manière de faire dans notre vie
spirituelle : reconnaître la grandeur de Dieu, avant même l’événement attendu
ou promis. C’est bien le sens de l’espérance théologale, qui rend présentes les
joies du Royaume à venir. C’est certainement une manière d’être pendant
l’Avent : vivre dès aujourd’hui de la Bonne Nouvelle de Dieu qui se fait
homme ». (Commentaire de « La Croix » par une Sœur apostolique
de Saint Jean)
J’ai eu la curiosité de rechercher
ce qu’en disent nos frères protestants. Le Pasteur Clotaire d’Engremont, après
avoir dit ce qui nous sépare en ce qui concerne la vierge Marie conclut ainsi
son homélie : « Cet hymne de Marie, ce magnificat, exulte de joie,
certes, mais plus encore annonce une bonne nouvelle qui sera celle du fils de
Dieu. Ecoutons là Luc 1, 51-53 : « Il a dispersé ceux qui
avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses, Il a renversé les puissants de
leurs trônes, Et il a élevé les humbles, Il a rassasié de biens les affamés, Et
il a renvoyé les riches à vide. Il a secouru Israël, son serviteur, et il s’est
souvenu de sa miséricorde…»
Cet hymne est en soi une prédication qui porte un regard confiant et joyeux sur
ce qui va venir. En cela, Marie, mère du Christ, est la messagère d’une
justice, c’est-à-dire de l’espérance d’un salut. Cet hymne de Marie magnifie la
confiance que Dieu accorde sans condition ou par grâce, à ceux qui le cherchent
comme d’ailleurs à ceux et à celles qui s’estiment éloignés de Lui. C’est
pourquoi, chers frères, chères sœurs, cet hymne à la vie, dit
« Magnificat », nous touche autant depuis 2000 ans. Il inscrit Marie
dans l’immense nuée des témoins. Il fait d’elle, au pied de la croix lors de la
crucifixion, notre sœur en Christ. » »
« Il s’est penché sur son
humble servante » c’est
l’abbé Henri Forestier dans son « mot spirituel quotidien qui nous
dit : « Servante du Seigneur ! comme un titre de gloire. Car Marie sait bien que le Seigneur nous
aime particulièrement, non pas quand il nous donne quelque chose, mais quand il
nous demande beaucoup ! Avons-nous compris ce message de Marie ? Sommes-nous
prêts à servir nous aussi ? Là où le Seigneur nous a placé ? Sans aucune
plainte ni reproche ? Dans la joie comme dans la peine ? Disponibles dès que le
Seigneur nous sollicite à une bonne œuvre ? Et en étant heureux s'il nous
demande beaucoup ? Alors vous êtes de vrais fils de la sainte Vierge qui doit
bien vous aimer ! »
« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen. »
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