Maintenant, ô Maître souverain, +
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël.
Chaque soir, à
complies, l’Église propose le cantique de Syméon, cet « homme juste et
religieux, qui attendait la consolation d’Israël ». Il rend donc grâces au
Seigneur d’avoir tenu sa promesse, pour lui, pour le peuple d’Israël et pour
toute l’humanité, pour moi aujourd’hui !
Nous aussi nous avons attendu et nous attendons
toujours. Avec la célébration de Noël je peux dire que « j’ai vu le salut,
j’ai vu la lumière », mais j’attends toujours la rencontre du Seigneur
dans la gloire, que je ne perde ni patience, ni courage. Chaque jour le
Seigneur vient. « Avec les yeux de la foi, écrit
Emmanuelle Pastore, nous avons reconnu que Jésus est Seigneur. Nous avons
reconnu que Jésus nous libère de tout ce qui nous enchaîne, notamment de notre
propre péché. Nous savons désormais que le mal n’aura jamais le dernier mot.
Nous aussi, nous sommes prêts à « mourir en paix », puisque nous savons en qui
nous avons mis notre espérance et que cette espérance ne déçoit pas (cf. Rm 5,
5). »
Cette reconnaissance et cette joie doivent être
réaliste, Les difficultés de la vie ne sont pas effacées, les épreuves de la
foi sont toujours d’actualité et dans certaines contrées, bien des chrétiens
les vivent au quotidien et Syméon dit bien que cet enfant « sera un signe
de contradiction » ; « et toi, ton âme sera traversée d’un
glaive » ajoute-t-il à l’attention de Marie. Dans sa méditation, sœur
Véronique Thiébaut écrit : « Nourri
par l’espérance ancestrale, comblé par la vision du présent, Syméon se tourne
alors vers l’avenir : quelle déconvenue ! On pourrait s’attendre à ce qu’il
annonce la paix, la concorde, la joie sans fin. Et voilà qu’il parle d’un
glaive, de chute et de relèvement… Cette consolation, pleinement donnée le soir
de Noël, devra se frayer un chemin à travers le méandre des cœurs humains. Il
en va ainsi de notre foi : lorsque nous la professons, nous acceptons en même
temps les conséquences douloureuses du chemin à venir pour trouver la vie
véritable. En contemplant Jésus enfant, prenons la mesure du combat à
venir. »
« Jésus, tu m’as fait la grâce d’avoir la foi et de
t’avoir reconnu comme mon Seigneur et mon Dieu. Je te confie aujourd’hui tous
mes proches, spécialement ceux qui avancent sur le chemin de la vie loin de toi
ou sans toi. Révèle-toi à eux, au plus profond de leur cœur. » (Emmanuelle Pastore, consacrée de Regnum
Christi)
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